Salon de Francfort 2017 : moins de voitures mais plus d'informatique
Une dizaine de marques automobiles ont choisi de bouder le salon automobile de Francfort. Cette année, celui-ci se tourne d'ailleurs un peu plus vers l'informatique avec la réception de grands noms de la Silicon Valley, dont Google, Facebook, SAP et Qualcomm qui prévoient des conférences de presse. Mais pourquoi, au juste ?
Cette année, le salon de Francfort est dans une phase transitoire. La 67e édition est marquée par l'absence d'une dizaine de constructeurs, dont certains grands noms comme Peugeot ou Nissan qui ont choisi de zapper l'évènement allemand pour diverses raisons. L'organisation de l'IAA (le nom du salon de Francfort) a malgré tout trouvé des solutions pour convertir une partie de l'activité de ce salon vers un autre domaine : le numérique, et plus particulièrement l'informatique.
L'une des femmes les plus puissantes au monde, Sheryl Sandberg, directrices des opérations de Facebook, donnera en effet le départ officiel des festivités aux côtés de la chancelière Angela Merkel, tout un symbole. Le grand patron de Qualcomm, spécialiste des communications sans fil et grand acteur dans le monde automobile donnera une conférence inédite, dans laquelle il expliquera très certainement la place de plus en plus importante des grandes entreprises du secteur de l'informatique, de l'électronique et des communications dans nos chères voitures.
IBM, Google, Kaspersky ou encore SAP (grand leader mondial des systèmes informatiques de gestion pour les entreprises) seront aussi de la partie, avec des stands et des conférences.
Pourquoi Google et Facebook dans un salon automobile ?
Et pourquoi pas ! Nous aurions pu nous poser la même question dans le sens inverse : pourquoi retrouver des marques automobiles au salon de l'électronique de Las Vegas (CES) ? La réponse est simple. Les deux mondes ont des intérêts mutuels. Google, Facebook ou Qualcomm voient l'automobile comme un énorme marché de développement avec les systèmes multimédias embarqués et la conduite autonome, qui amorcera la démocratisation des communications entre véhicules.
Assez paradoxalement, ce sont surtout les géants informatiques qui y ont à gagner, bien plus, en tout cas, que les constructeurs. De nombreuses marques résistent et continuent de développer en interne leurs propres interfaces embarquées, notamment pour le multimédia. Mais il faut bien le reconnaître (nous le constatons souvent en essai), ce n'est pas leur spécialité, et il est fréquent que ces systèmes sur écrans tactiles soient peu réactif ou bien pas franchement intuitifs.
Entre le salon de Paris qui se tourne vers la mobilité verte et les motos, et Francfort qui ouvre ses portes aux spécialistes de l'électronique et de l'informatique, le salon de Genève passerait presque pour un "dinosaure" exclusivement réservé à l'automobile. Ce pourrait en tout cas bien être, très rapidement, la dernière mecque européenne en la matière.
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