Secourisme : 2e partie : l'examen de la victime
Une fois que tous les présents sur les lieux de l'accident sont en sécurité, il est important de prévenir les secours. Il en sera question dans la 3e partie de cette série d'article. Nous verrons notamment qu'il est important de donner un bilan de l'état de la victime de façon à adapter au mieux les moyens à engager.
Il ne faut en aucun cas enlever le casque de la victime pour réaliser cet examen. En effet, le retirer pourrait engendrer des conséquences plus grave pour le blessé notamment au niveau de sa colonne vertébrale. Garder en tête que moins votre victime bouge et mieux elle se porte.
L'examen se déroule en 3 parties de façon rapide (moins d'une minute). Il permet de tester les 3 fonctions vitales d'une personne : La conscience, la respiration et la circulation.
La conscience : Si en arrivant auprès de l'accidenté, il vous parle ou crie, rassurez-vous, il est conscient. Dans le cas contraire, il faut tout simplement lui parler. Lui poser des questions simples (est-ce que tu m'entends ? Dis-moi quelque chose ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? )
S'il ne répond pas, il n'est pas forcément inconscient. En effet, le choc peut avoir eu des conséquences sur sa capacité à parler. Peut-être vous entend-il, sans être capable de parler.
Pour vous assurer que la personne est consciente ou non, demander lui de faire des gestes simples comme par exemple de vous serrer la main ou de cligner des yeux. S'il vous entend, il pourra très probablement réaliser ces gestes simples, ce qui vous permet de dire qu'il est conscient.
La respiration : Cette 2e fonction est un peu plus délicate à contrôler.
Commencer par faciliter les mouvements respiratoires. Pour cela n'hésiter pas à dégrafer la ceinture ou le bouton du pantalon mais aussi à défaire la veste pour dégager les voies respiratoires. Et ce, toujours avec délicatesse.
Dans le cas d'une personne consciente, vous pouvez être sûr qu'elle respire.
Dans le cas contraire placer la main sur le ventre du blessé pour sentir les mouvements du diaphragme. Faite cela pendant une dizaine de seconde de façon à être sûr que la respiration fonctionne.
La circulation : Pour finir, il faut vérifier la circulation. Dans ce cas, on cherche à savoir si le cœur fonctionne ou non.
Il est difficile de vérifier la circulation de la victime. La prise du pouls qui se réalise facilement sur une personne non blessée, se révèle plus délicate sur une personne traumatisée.
Il est, par contre, vitale de vérifier que votre victime ne saigne pas abondamment. Dans le cas d'un motard peu équipé en vêtements de sécurité moto, le saignement sera malheureusement facilement visible. Par contre, s'il est habillé en full cuir, palper votre blessé au niveau des jambes, des bras, du dos et de la nuque en le manipulant le moins possible : faite glisser vos mains sous les membres. Si vous sentez une texture différente en faisant ce contrôle, c'est peut être le signe d'une forte hémorragie qui peut avoir des conséquences graves.
Voilà, vous savez précisément ce dont souffre votre victime. Vous allez donc pouvoir réaliser les gestes de secours qui vous avez éventuellement appris mais surtout bien alerter les secours en étant précis sur l'état de du blessé.
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