Sécurité routière : alerte sur l’état des routes en France
L'association 40 Millions d'automobilistes lance une alerte en ce 11 novembre sur l'état des routes en France. Des chaussées dégradées, mal entretenues et dotées qui plus est de panneaux de signalisations non conformes. Un constat effrayant. Et une attitude coupable des pouvoirs publics qui ont préféré utiliser l'argent du contribuable pour installer 364 nouveaux radars plutôt que d'entretenir la chaussée.
Pour notre sécurité, on nous assure que mettre des radars, c'est la panacée. Mais un accident sur deux est en partie dû à un problème d'infrastructure. Et le problème est immense si l'on se réfère aux 31 000 signalements de chaussée dégradée recensés par l'association 40 millions d'automobilistes et issus de témoignages recueillis sur le site Jaimalamaroute.com.
« Sachant que 47 % des accidents comportent des facteurs se rapportant à l'infrastructure, il est inadmissible de voir nos routes se dégrader sans la moindre réaction des pouvoirs publics", regrette le délégué général de l'association, Pierre Chasseray. Qui précise que son association portera partie civile si, faute de travaux, un accident mortel se produit sur l'un de ces axes.
Depuis 2007, l'Union syndicale de l'industrie routière affirme avoir perdu 30 % de son activité, essentiellement consacrée à l'entretien du réseau. La faute au désengagement de l'Etat et le manque d'argent consacré par les maires et conseils départementaux à ce patrimoine dont ils ont désormais la gestion.
Pire, 40 % des 25 millions de panneaux de signalisation installés en France sont aujourd'hui non conformes. Enfin, le député-maire LR d'Etampes, Franck Marlin, a tenté en vain de faire passer un amendement prévoyant de consacrer à l'entretien des routes les sommes prévues pour l'installation des 364 nouveaux radars.
L'Etat se défend en communiquant sur une somme de 300 M€ dédiée à la réfection des nationales, synonyme de 400 chantiers. Les crédits dédiés à l'entretien des infrastructures auraient été triplés depuis 2012. Pourtant, rapport annuel de performances datant de 2013 reconnaît que plus de 16 % des chaussées du réseau national ont un indice de qualité « mauvais ». Pendant ce temps, les radars poussent sur les bas-côtés.
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