Sécurité routière: les arbres sur le bord des routes vont faire débat
Il fallait s'y attendre et au vu des mobilisations déjà constatées pour des sujets aussi différents que l'aéroport de Notre Dame des Landes ou du barrage de Sivens, on ne tombe pas de l'arbre en constatant la poussée de cette constatation. Car tout est de la même branche alimentée par la sève de la colère écologiste très susceptible lorsqu'il s'agit d'entreprendre quelque chose avec la conséquence inévitable de bouleverser le paysage. A tort ou a raison, le débat reste ici ouvert. Mais il risque de prendre racine dans le domaine d'une sécurité routière qui voudrait diminuer les allées plantées, qui sont autant d'obstacles mortels lorsque la sortie de route survient.
Couper des arbres sur le bord des routes, ce n'est pas nouveau. Ainsi, sur Sur 30 000 arbres recensés en 1987 en Seine-Marne, il n'en reste plus que 17 000 un quart de siècle plus tard. De même, la Moselle a perdu le quart de son patrimoine depuis 2001 : 30 000 arbres subsistent, au lieu de 40 000. Abattre et élaguer forment un tronc commun d'une démarche qui assure que l'on aurait pu sauver 1 200 des 3 388 décès constatés l'an dernier sur la route. Une mortalité qui est repartie à la hausse après des années de baisse.
Un avis qui n'est pas partagé par tout le monde. Certains avancent que le paysage arboré contribue à la lisibilité des routes et à la concentration d'un conducteur qui modère ainsi son allure à l'ombre du solide platane. D'autres, venus du conseil de l'Europe vont montrer les feuilles d'un projet d'itinéraire culturel européen d'allées plantées. La Pologne, la Tchéquie et la Suède participent au groupe de travail dont la prochaine réunion se tiendra en novembre. Et l'Allemagne a déjà commencé sur 2 900 kms de son territoire.
Enfin, les défenseurs des allées plantées iront frapper à la porte du ministère de l'Ecologie, dont le plan Paysage annoncé fin 2014 prévoit la plantation d'un arbre par Français dans les 10 prochaines années. Un ministère qui devra, une fois encore, mettre le doigt entre l'arbre et l'écorce...
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