Sécurité routière: les voitures autonomes autorisées en France
Amis motards et scootéristes, voici une nouvelle qui finira par vous intéresser. Bientôt, vous serez à la merci d'un véhicule autonome transportant des passagers qui auront soumis leur destin à un programme électronique. Celles et ceux qui auront un guidon seront bientôt les seuls à ne pas avoir aliéné leur capacité à conduire. Fantasme ? Pas du tout : le Conseil des ministres a autorisé ce mercredi les voitures sans chauffeur à circuler sur la voie publique.
C'est la dernière décision de nos ministres avant leur départ en vacances. Le Conseil des ministres a donné son feu vert à la circulation sur la voie publique de véhicules autonomes pour l'expérimentation de ces voitures disposant de systèmes d'aides à la conduite ou sans chauffeur. Ces véhicules à délégation partielle ou totale de conduite (VDPTC) «appelés aussi ‘véhicules autonomes', sont annoncées comme « une étape incontournable vers une mobilité apaisée, une régulation et une sécurisation des trafics, et des transports plus efficaces et plus respectueux de l'environnement. Ils constituent l'avenir de l'industrie automobile», par le compte-rendu du Conseil des ministres publié par l'Élysée.
Il faudra donc apprendre à cohabiter, à moins que l'on nous retire de la circulation, comme les motos d'avant 1999 à Paris. Une ordonnance adoptée par le gouvernement «introduit la notion d'autorisation de circulation sur la voie publique spécifique à l'expérimentation» de ces véhicules et aboutira «à la construction d'un cadre réglementaire solide au travers d'un décret en Conseil d'État», précise le texte. Voilà qui sera intéressant à suivre. On s'attardera notamment sur la notion de responsabilité en cas d'accident entre l'enfin autonome et celui toujours conduit.
La France veut être reconnue comme une terre d'expérimentation du véhicule autonome, un centre d'excellence de l'intelligence embarquée et un leader en sécurité des systèmes complexes, afin de préparer les nouvelles mobilités de demain. Nous savons donc à présent où sera la priorité. Et ce d'autant plus que le communiqué insiste : le véhicule autonome «devrait avoir des capacités de réaction et d'adaptation supérieures à celles d'un conducteur humain et ainsi commettre moins d'erreurs que ce dernier sujet à la fatigue, l'alcool, la distraction ou l'inexpérience» et il représente «une piste de progrès prometteuse pour la sécurité routière».
Aux Etats-Unis, dans le même temps, cette conviction a été ébranlée par l'accident d'une voiture autonome Tesla dans laquelle son propriétaire n'a pas survécu à une collision avec un poids-lourd…
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération