Sécurité routière : moto ou vélo, quel deux-roues est le plus dangereux ?
Que ce soit à moto, à vélo ou à trottinette, circuler avec un deux-roues reste toujours plus dangereux qu’avec une voiture. Sans carrosserie, avec pour seule protection son équipement personnel, la pratique de la moto comme du vélo est encore aujourd’hui dangereuse et nécessite une attention de tous les instants. Vélo ou moto quel moyen de transport est aujourd’hui le plus dangereux ?
Moto, ou vélo quel véhicule est le plus dangereux ? Difficile de répondre à cette question tant les paramètres entrant en ligne de compte pour en juger sont nombreux. En s’appuyant sur les chiffres de 2019, transmis par l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière plusieurs tendances se dégagent pourtant.
En 2019, 187 cyclistes et 615 motocyclistes ont perdu la vie dans un accident de la route en France métropolitaine. Un constat qui au premier abord penche donc largement en défaveur de la pratique d’un engin motorisé. Selon nos confrères du Dauphiné Libéré, auteurs de cette enquête : « on estime que, pour un cycliste, le risque d’être tué par heure passée dans la circulation est trois fois plus élevé que pour un automobiliste, mais dix fois moins que pour un usager de deux-roues motorisé ». Voilà qui fait froid dans le dos.
Dans le détail, on apprend que 69 % des motards tués en 2019 l’ont été en dehors d’une agglomération. Il en va de même pour les utilisateurs de vélo. Rien de surprenant, la vitesse en ville étant souvent limitée, et l’attention au contraire décuplée, le danger pouvant surgir de partout. D’ailleurs, sur près de 10 000 accidents concernant des utilisateurs de vélo, près d’un sur dix a été mortel hors agglo, contre seulement 2 % en ville, alors que la probabilité de sortir sans dommage d’un accident est de 3 % en dehors des villes contre 7 % en ville.
En ce qui concerne les utilisateurs de motos ou scooters, s’ils ne constituent que 1,6 % du trafic routiers, ils représentent 19 % de la mortalité routière en France métropolitaine (619 morts en 2019). Comme indiqué plus haut, le manque de protection et la vulnérabilité en cas de choc font qu’un accident impliquant un motard a des conséquences souvent lourdes. Si 32 % le sont lors d’une intersection, les chiffres de la Sécurité Routière 2019 mettent également en avant que 39 % des motards tués sont les seuls impliqués dans leur accident, et 49 % des accidents mortels l’ont été en virage, 9 % en heurtant un arbre ou un poteau, 7 % une glissière de « sécurité » ( !?).
La mortalité des motards est également logiquement très marquée par la saisonnalité : 402 morts d’avril à septembre 2019 sur 659 morts au total durant l’année.
Souvent montrés du doigt pour leur respect aléatoire du Code de la route, les cyclistes ont un comportement dangereux, comme 60 % d’entre eux l’ont avoué lors d’un récent sondage. Une attitude désinvolte et dangereuse d’ailleurs partagée par les utilisateurs de trottinettes électriques, et de plus en plus par ceux des vélos électriques. Un petit rappel du Code de la route ne serait clairement pas superflu.
Enfin, même si cela semble évident, il convient tout de même de rappeler qu’à vélo ou à moto, la meilleure protection reste une extrême vigilance et le respect du Code de la route.
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