Sécurité routière : un crash-test pour sensibiliser au port de la ceinture (vidéo)
On a déploré 3 469 décès sur les routes de France en 2016, parmi lesquels 354 usagers ne portant pas de ceinture de sécurité. La sécurité routière lance donc une nouvelle campagne de communication sur le sujet, et a organisé à cette occasion un crash-test destiné à bien fixer les idées. Caradisiac y était.
Le port de la ceinture est devenu obligatoire le 1er juillet 1973 à l’avant des véhicules, au lendemain d’une saison noire sur les routes françaises (18 034 morts pour la seule année 1972). Il en a été de même pour les passagers arrière à partir du 1er octobre 1990. Parfois décrié comme une atteinte à la liberté individuelle, le fait de « la boucler » est devenu quasi instinctif aujourd’hui, au même titre que l’usage d’un siège rehausseur pour les enfants, que tous les lecteurs de Caradisiac n’auront pourtant pas connu eux-mêmes.
Cependant, environ 10% des personnes décédées sur les routes en 2016 ne portaient pas de ceinture. Sans vouloir généraliser, la Sécurité Routière souligne que ce port aurait probablement épargné plusieurs de ces vies. Une nouvelle campagne de sensibilisation est donc menée en TV, presse, et radio depuis le 19 novembre 2017. Le spot, réalisé par Bruno Aveillan et monté sur une musique composée par Bruno Coulais, fait ainsi un parallèle entre des cadres photos qui explosent et une vie brisée. Choc mais également sobre, il pouvait être bon de rappeler la réalité d’une collision et pour cela un crash test a été organisé devant nous par l’UTAC.
Deux voitures ont été envoyées en choc frontal une contre l’autre à une vitesse de 50km/h chacune, avec à bord trois mannequins « passagers » : un conducteur, deux enfants dont un seul est attaché. Il est ainsi possible de voir le comportement de ces corps lors de ce choc qui pourrait avoir lieu en milieu urbain.
Sur la vidéo filmée depuis l’intérieur du véhicule, on voit le mannequin se décoller entièrement de son siège. Anne Guillaume, médecin - chercheuse en biomécanique analyse deux effets : en venant percuter le siège du conducteur, l’enfant aggrave les lésions de ce dernier, bien qu’il soit attaché. L’enfant pour sa part en percutant le siège, puis le plafond de l’auto subit un traumatisme crânien, puis cervicale, qui en situation réelle entraînerait très probablement la mort.
Même si aucun profil type de l’usager non ceinturé n’a été donné, tout le monde s’accorde à dire que c’est à l’arrière qu’il est le plus fréquent de « l’oublier », car la place est moins visible des policiers, car moins pratique quand on est plusieurs, car les enfants l’enlèvent sans rien dire… redoubler de vigilance devient alors important. 70% des enfants seraient ainsi mal attachés en voiture
Si les ceintures ont évolué avec le temps (limiteur d’effort, prétensionneur) et que l’action combinée des airbags a permis de diminuer les blessures à la tête de 90% lors d’un accident, rappeler le bon usage de cet équipement reste primordial pour sauver des vies. Vous pouvez par ailleurs répondre à notre sondage sur vos habitudes vis-à-vis du port de la ceinture.
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