Sécurité routière : une réalité oubliée au travail
La sécurité routière n'est pas un sujet qui se limite aux grandes transhumances favorisées par des périodes de vacances ou des ponts au calendrier raccourcissant opportunément la semaine travaillée. C'est aussi une préoccupation au travail. Et pour cause : un accident mortel sur sept a lieu lors d'un trajet professionnel. Pourtant, 80% des chefs d'entreprises indiquent ne pas avoir mis en place d'actions de prévention du risque routier.
Si un accident mortel sur sept a lieu lors d'un trajet professionnel, huit chefs d'entreprise sur dix déclarent ne pas avoir mis en place d'actions de prévention du risque routier dans leur société. Un grand écart dont s'est saisi la Sécurité routière qui a lancé cette semaine, et pour la première fois, les Journées de la sécurité routière au travail. Un événement national qui prendra fin le vendredi 12 mai.
Au programme, des sessions de révision du code de la route ou encore des tests de conduite, la liste n'étant pas exhaustive. Une bonne initiative au vu des enjeux, mais il est un écueil qui risque de gâcher la fête : les chefs d'entreprise aiment à s'impliquer dans la prévention des risques routiers au travail mais 45% des dirigeants expliquent ne pas avoir pensé à mettre en place des actions de sensibilisation ni vraiment avoir le temps d'y songer.
Cependant, le fait est là : la route représente la première cause de mortalité au travail. Dans les entreprises impliquées dans la démarche de prévention, les actions en place se concentrent sur la vérification régulière des véhicules mis à disposition des salariés (85%) et la vérification du permis de conduire des salariés (75%). Les sessions de formation ou les journées sécurité routière sont plus rares (28%). 13% des dirigeants interrogés expliquent avoir équipés les véhicules de l'entreprise d'éthylotests anti-démarrage.
Des chiffres issus d'une enquête Ifop pour l'assureur MMA qui a aussi réalisé un focus sur l'obligation, depuis le 1er janvier 2017, de désigner les salariés qui ont commis une infraction sur la route avec un véhicule de société. Sur un panel de 502 dirigeants d'entreprise de 1 à 49 salariés, il ressort que 94% des chefs d'entreprise déclarent connaître cette mesure, mais 50% disent l'appliquer. Si cette nouvelle mesure a un effet de responsabilisation du salarié (53%), elle peut aussi entrainer un effet nocif sur les relations internes avec la hiérarchie (48%).
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