Stellantis va accueillir un dragon dans ses voitures
En signant un accord avec la société américaine Quallcom, le groupe va pouvoir utiliser la technologie Snapdragon dans les autos de ses 14 marques. Au programme : une rapidité d’exécution de ses systèmes d’infotainement multiplié par deux et un accès aux semi-conducteurs amélioré. De son côté, avec cet accord, le groupe US augmente son emprise désormais phénoménale sur le monde automobile.
Et de cinq. Après BMW, Ferrari, Renault et Volvo, c’est au tour de Stellantis de craquer pour Qualcomm. Carlos Tavares en personne a signé le contrat qui va le lier pour plusieurs années au nouveau géant américain de la tech qui, s’il est moins connu que les GAFAM traditionnels, n’est pas une PME pour autant, avec 33 milliards de dollars de chiffre d’affaires réalisé l’an passé et un effectif de 33 000 salariés.
Une plateforme numérique signée Qualcomm
Mais quel est ce contrat qui va lier la galaxie Stellantis à ce nouveau géant du Nasdaq pour plusieurs années ? Qualcomm va fournir à toutes les marques du groupe franco-italo-américain, en commençant par Maserati, sa technologie Snapdragon, que ce groupe de San Diego définit pompeusement comme une « plateforme numérique ». En fait de plateforme, il s’agit de la partie cachée derrière les dalles numériques des autos du groupe. Tous les systèmes intégrés de l’infotainement aux compteurs en passant par les technologies d’aides à la conduite seront ainsi reliés à ces puces.
Des puces qui sont, bien au-delà de la technologie désormais disponible, le grand intérêt de cet accord entre Stellantis et Qualcomm. Ce dernier fabrique lui-même ses semi-conducteurs, d’où l’intérêt primordial de Carlos Tavares pour cette entreprise, car si le directeur général de Stellantis a fait le voyage à San Diego, ce n’est pas simplement pour en admirer sa magnifique baie ouverte sur le Pacifique.
Stellantis compte bien, grâce à ce contrat, s’en tirer mieux que ses concurrents, englués comme lui dans la pénurie de puces. Le groupe, qui a déjà signé un accord avec le géant chinois Foxconn, lui aussi fournisseur de semi-conducteurs, entend bien ainsi multiplier ses approvisionnements.
En attendant que l’Europe mette en place sa propre industrie de semi-conducteurs, les constructeurs de chez nous tentent par tous les moyens de les acheter à ceux qui les fabriquent. Le prix de l’accord entre Stellantis et Qualcomm ? Il n’est pas connu mais devrait être relativement élevé et très en faveur du groupe de San Diego. C’est le prix à payer pour que le constructeur ne connaisse pas trop de retards à l’allumage comme ceux qui ont freiné le lancement de la nouvelle Peugeot 308, dont la 19e place dans les ventes en France à la fin de 2021 est liée à des délais de livraison à rallonge dues la pénurie.
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