Superbike Assen: Manche 1: Walker sur l'eau
Si les cieux avaient été jusque là cléments avec le plateau Superbike, c'était sans doute pour mieux se mettre en valeur en ce dimanche de courses. Car c'est un véritable déluge qui s'est abattu sur la piste pour cette première manche du mondial Sbk. Un déluge du genre à redistribuer les cartes pour une épreuve à hauts risques.
Dès le départ, un quatuor de tête se détache mené par Bayliss, devant Corser Kagayama et Haga. Puis les éléments font leur œuvre. C'est d'abord Corser qui tombe, puis Bayliss qui fait un tout droit pendant que Kagayama chute à son tour. Haga semble tenir l'équilibre et on pense qu'il a fait le plus difficile lorsque Bayliss qui tentait de refaire son retard se met par terre. Las ! Le Japonais ne profitera pas longtemps de l'opportunité en or de remonter son retard au championnat. Il terminera bel et bien sa course, lui aussi, à pieds.
Les seconds couteaux quant à eux, ont surnagé. Dommage pour Xaus qui semblait à l'aise avant de franchir la limite et se retrouver à côté de sa Ducati privée. Fabrizio s'accroche à la troisième place mais c'est Pitt et Walker qui jouent la victoire. Un Walker qui justifie sur ce terrain détrempé sa réputation de « Stalker » soit celui qui ne lâche jamais rien. Et il a en point de mire, enfin, une victoire après cent trente et une courses au compteur, sur une Kawasaki pour qui ce serait une concrétisation historique dans la discipline.
Walker, comme son nom l'indique, marche sur cette mare qui était autrefois une piste. Et il décroche un opiniâtre Pitt pour aller enlever une première place chargée d'émotion. Car ce n'était pas que de la pluie qui embuait les yeux du rugueux Anglais sur le podium.
Au championnat, Bayliss a énormément de réussite dans son malheur. Aucun de ses rivaux n'a pu profiter de sa chute. Seul survivant de ce naufrage des prétendants au titre, Toseland, est un triste dixième. Neukirchner fait marquer à Suzuki les points de la sixième place. Gimbert est tombé et s'est blessé. Il sera forfait pour la seconde manche. Laconi, comme Barros, a abandonné.
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