Tesla : après les voitures, les vélos électriques ?

+ 90 % en France en 2017 : c'est la croissance du marché du véhicule électrique. C'est dire si le potentiel est grand, d'autant plus que le vélo à batteries reste mineur dans les ventes globales de vélo (toujours dans l'Hexagone), à seulement 9 % de parts de marché. Mais la progression est bien là, et les géants de la mobilité auraient tort de se priver.

Si certains constructeurs automobiles ont tenté timidement le vélo électrique, c'est à chaque fois peu concluant. Trop chers, avec des cadres génériques sans développement en interne, ces vélos ne valent pas ceux des vrais spécialistes, mais un acteur pourrait, pourquoi pas, se lancer dans ce juteux marché.

Il s'agit de Tesla. Elon Musk a donné une longue interview à Recode, et à la fin, la journaliste lui demande s'il ne pourrait pas faire un scooter électrique. L'homme, toujours piquant, répond que les scooters n'ont pas de "dignité" (comprenez par là qu'ils sont un peu ridicules, selon le patron de Tesla). L'intéressé enchaîne de lui-même en expliquant qu'il "pourrait faire des vélos électriques".

Si Tesla veut réellement se lancer dans le vélo électrique, il ne faudra alors probablement pas faire l'erreur des constructeurs automobiles traditionnels qui se contentent de "piocher" des cadres génériques (souvent médiocres) dans des banques d'organe en Asie, mais plutôt de tout développer en interne. Sans quoi nous nous retrouverons avec un vélo électrique cher et pas franchement intéressant par rapport aux spécialistes du deux-roues à pédales.