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Tesla : un gestionnaire de fonds américain annonce la faillite

Dans Economie / Politique / Finance

André Lecondé

Sale temps pour Tesla ! Le patron Elon Musk a eu beau s’assurer d’un salaire faramineux de 56 milliards de dollars, il ne s’est pas ménagé un avenir radieux pour autant. Pour certains, il ne touchera jamais ces émoluments, d’autant moins que la faillite est proche. Au plus vite, c’est une affaire de trois mois, sinon, l’agonie durera jusqu’à la fin de l’année. Mais l’issue fatale est inéluctable. C’est un certain John Thompson, un gérant de fonds reconnu de Wall Street qui le promet. Et pour cause. Cela arrangerait ses affaires…

Tesla : un gestionnaire de fonds américain annonce la faillite

Tout d’abord les arguments. Certes, la valorisation actuelle de Tesla est d’environ 43 milliards de dollars, c’est-à-dire à peu près la même que celle du constructeur automobile Ford. Mais ce dernier a produit six millions de véhicules en 2017 et a réalisé 7,6 milliards de dollars de bénéfices tout en bénéficiant d’une trésorerie solide. Tesla n’a vendu que 100 000 voitures et a fini l’année 2017 avec près de 2 milliards de dollars de pertes. Un solde négatif pour la quatrième année consécutive. « Je n'ai jamais rien vu d'aussi absurde dans ma carrière » assure l’expert.

Conséquence ? Selon le gérant John Thompson, Tesla va devoir trouver 8 milliards de dollars dans les huit mois à venir pour combler ses pertes d'exploitation, ses dépenses en capital, ses dettes qui arrivent à échéance et ses besoins en fonds de roulement. Il donne ensuite le coup de grâce : « c’est le pire compte de résultat que je n’ai jamais vu et entre les discours et la finance, c’est la finance qui l’emportera dans ce cas précis ».

Peut-être, mais il ressort aussi que le fonds spéculatif de John Thompson a misé sur la baisse du cours des actions de la marque californienne au moyen de ventes à découvert. Appelées « short sale » en anglais, elles consistent à proposer à l’avance des titres, devises, ou matières premières, que l’on ne possède pas en anticipant leur baisse. Si à l’échéance du contrat de vente, l’action s’est effectivement repliée, alors le spéculateur gagne la différence entre le prix de l’action au moment où il a émis son contrat et au moment où il doit la fournir au souscripteur de son contrat et donc l’acheter.

John Thompson a parié sur la débâcle de Tesla pour rafler la mise. Son approche est donc, à tout le moins, orientée…

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