Les chauffeurs VTC se sont rappelés au bon souvenir de tous en cette entame d’année 2017. Ils avaient quitté la précédente année en suspendant un conflit social dont la cible est la politique globale de l’enseigne Uber. Ils avaient promis qu’ils reprendraient le collier une fois la trêve des confiseurs passés. Promesse tenue. Et le 16 janvier, ça pourrait être bien pire…
Depuis la mi-décembre, ils font parler d’eux. Ceux-là sont les véhicules de transport avec chauffeurs, des chauffeurs chauffés à blanc par leurs conditions de travail. Et notamment celles imposées par l’enseigne Uber à ses ouailles. Résultat, l’accès aux deux aéroports parisiens que sont Orly et Roissy est d’un coup d’un seul devenu un parcours du combattant, parfois au sens propre car des violences ont été constatées sur les sites. Depuis, c’est le calme. La magie de la trêve des confiseurs ?
C’est une situation qui perdure avec de fâcheuses conséquences pour le citoyen lambda. Rejoindre un des deux aéroports parisiens pour s’en aller retrouver les siens, et jouir, avec eux, des fêtes de Noël après une dure période de labeur, s’annonce en effet compliqué. Car les VTC sont toujours en colère et regrettent un régime général d’activité qui est pourtant le fondement même de leur existence. Sinon, ils seraient des taxis. Pendant ce temps, Uber, qui est la cible principale, campe sur ses positions tandis que l’État se demande ce qu’il pourrait bien faire pour sortir de cette galère.
Entre les circulations alternées et les déficiences des transports en commun, il n’était pas simple ces derniers jours de rejoindre un aéroport parisien. Un piège qui s’est refermé d’autant plus que le monde du véhicule de transport avec chauffeur a décidé de goûter aux joies de la grève en bloquant les accès routiers. Sans oublier les incivilités et autres violences qui ne grandissent ni la cause et encore moins leurs auteurs tout en avilissant la réputation de tout un pays.
Ils sont arrivés dans le secteur du transport de la personne il y a trois ans. Et ils ont bouleversé une activité jusque-là conjuguée sous le seul terme de taxi. Mais aujourd’hui, il faut associer le concept du véhicule de transport avec chauffeur, dit VTC. D’aucuns ont d’abord considéré la démarche comme une concurrence sauvage à éradiquer. Puis l’impact économique est apparu. Et il n’est pas anodin.
Jusque-là à couteaux tirés avec les taxis, les acteurs des véhicules de transport avec chauffeur proposent une aide financière pour faire la paix. Mais attention, la proposition n’est pas gratuite.
L’histoire est passée au second plan de l’actualité mais elle risque de retrouver très vite la lumière des projecteurs. Surtout si les personnes concernées se décidaient à se mobiliser, ce qui ne manquerait pas de se faire remarquer en cette période de vacances. Imaginez des aéroports sans des taxis bloquant les autoroutes. Pourquoi ? Parce que l’indemnisation les chauffeurs qui veulent vendre leur licence annoncée par nos dirigeants n’a toujours pas été conceptualisée.
Ce sont les chauffeurs de taxi qui ont été les premiers à monter au créneau lors de l'arrivée de VTC en France en 2010 pour dénoncer une concurrence qu'ils estimaient déloyale, mais selon une étude de l'Ademe, ce ne sont pas les seuls à être impactés puisque le changement des habitudes des usagers concernerait l'ensemble des modes de transport… jusqu'à la marche.
Le think tank Terra Nova propose ce matin une solution à l’impasse du conflit opposant taxis traditionnels et VTC. Le principe : faire racheter les licences des taxis par une structure privée agissant sous le contrôle de l’État, et couvrir le montant de la dépense grâce aux cotisations de l’ensemble des acteurs de la profession, dont le nombre doublerait par rapport à aujourd’hui.
Etre chauffeur taxi rapporte-t-il gros, ou bien est-ce une activité peu rémunératrice ? Le Figaro nous apporte la réponse avec un salaire moyen relativement faible en comparaison de la moyenne française dans le privé. Evidemment, il s'agit là d'un résultat tiré de données communiquées et qui ne tient pas compte de tout ce qui pourrait ne pas être déclaré.