Sur une piste qui sera donc restée sèche durant toute l'après-midi, Marc Marquez s'est offert sa première position de pointe de la saison. Parachevant un beau samedi espagnol à Jerez, puisque Rins et Lorenzo l'avaient imité avant lui, le aussi premier vainqueur de l'année aura eu néanmoins à batailler ferme avec un Nakagami que l'on imaginait pas voir si tôt à pareille fête.
C'est à une confrontation de haut niveau à laquelle on a assisté durant la séance de qualification du Grand Prix Moto GP de Jerez. Jorge Lorenzo et Dani Pedrosa se sont ainsi livrés une bataille de tous les instants qui a monté en intensité dans un dernier quart d'heure durant lequel les duellistes ont tourné autour de leurs collègues.
L'Espagne vient de nous présenter un autre de ses nouveaux espoirs de la vitesse moto, en la personne de l'ado Alex Rins. Du haut de ses 16 ans et de son titre de champion local acquis l'an dernier, le mino s'est inscrit en haut du tableau d'une séance de qualification de Moto 3 à Jerez perturbé par l'eau.
« Ducati ne m'a pas écouté. Cette moto est inconduisible quel que soit le circuit. Les problèmes restent les mêmes. Je ne peux résoudre tous les problèmes. Je ne suis pas un ingénieur. » Ces phrases lapidaires avaient bel et bien été lancées par un Valentino Rossi plus que déçu au sortir d'un Grand Prix du Qatar qu'il avait bien failli abandonner par lassitude.
C'est une première journée de Grand Prix arrosée qui s'est écoulée à Jerez ce vendredi, une pluie qui a fait le bonheur de Valentino Rossi qui a cette fois gardé la tête hors de l'eau. Certes, il a été dominé par un Dani Pedrosa déterminé comme rarement, mais l'homme de Tavullia est le premier à le clamer, c'est de ces conditions maussades que pourrait sortir la lumière pour les rouges.
Ce week-end, à Jerez, le clan des CRT aura l'honneur d'accueillir un nouveau cadre. Après les ART, FTR et Suter, le Moto GP verra débouler le Inmotec, celui-là même qui avait limé le bitume avec un 800cc en espérant un jour jouer dans la cour des grands.
La fraicheur du climat économique a tendance à gripper la gestion des circuits qui se retrouvent à piloter à vue, au bord du gouffre abyssal de leurs dettes. Le Sachsenring a tout juste sauvé sa peau, on apprend des Etats-Unis que les travaux ont repris à Austin, du côté de Valence on ne sait pas comment on va gérer l'indispensable rénovation du site et voilà qu'à présent, Jerez de la Frontera revient dans la spirale infernale.
L'heure du lifting s'impose pour un tracé Ricardo Tormo qui existe depuis 1999. Des travaux déjà prévus depuis l'an passé et réclamés par les pilotes du Moto GP qui n'ont que très moyennement apprécié cette année l'état de la piste une fois qu'elle s'est retrouvée mouillée.
Samedi dernier en fin de journée, les trois français des GP 125 installés sur les deux premières lignes pour la course, cela avait bonne allure. Avec Louis Rossi second à coté de Johann Zarco (pas si mal) et Alexis Masbou dans le dos, la délégation tricolore s'est faite remarquée.
La saison 2012 a débuté sur le même circuit Ricardo Tormo qui a clôturé ce dimanche la campagne 2011. Les 1 000cc sont de sortie, mais les surprises continuent à arriver du côté des 800cc survivantes. Ainsi, à côté d'un Stefan Bradl qui découvre la RC212V chez LCR, on a eu la surprise de voir débouler Randy De Puniet chez Suzuki.
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