Comme la veille, le Moto GP n'a pu profiter de son heure d'essai retrouvée. La pluie s'est ingéniée une fois encore à contrarier les plans de l'élite et c'est Colin Edwards qui s'est dépêché de signer un bon chrono avant que les nuages ne dictent leur loi.
Il avait signé pour deux ans au sein d'un Team Balatonring tout aux couleurs de son pays et monté par Jorge Martinez. Mais après seulement trois courses, les deux parties, qui avaient connu l'intense bonheur de s'approprier la couronne mondiale en GP125 à l'issue de la saison 2007 se sont fâchées pour des histoires de contrat et de droits.
Les conditions au Mans sont toujours aussi changeantes avec cette pluie qui s'ingénie à rincer une piste qui a tout juste le temps de sécher pour offrir aux pilotes une fenêtre de tir réduite pour aligner le chrono.
Pour son Grand Prix national, Randy De Puniet a quitté son costume de Playboy pour revêtir un uniforme patriotique puisque sa Honda du team LCR évoluera ce week end au Mans avec une livrée tricolore exacerbée du non moins Gaulois logo Elf.
Andrea Iannone s'est bien relevé de sa dernière chute de Jerez puisqu'il entame son Grand Prix de France avec le meilleur chrono de la première séance libre. A l'issue d'une heure de tours de piste qui n'ont pas été de trop pour sécher un tracé copieusement arrosé le matin, l'Italien a devancé Julian Simon et les autres pilotes du team Aspar, au sein desquels s'est intercalé Joan Olive avec sa Derbi.
Alvaro Bautista pour Aprilia et Aoyama pour Honda ont repris leur duel pour le titre dans la Sarthe lors d'une première séance d'essai qui, elle, a pu effectivement durer une heure puisque contrairement au Moto GP, la catégorie est passée à travers les gouttes.
La Dorna aura eu beau accéder à la demande des pilotes de rallonger les séances d'essai, qui sont revenues au Mans aux soixante minutes traditionnelles, le ciel a signifié son désaccord en arrosant la piste dévolue ce week-end au Grand Prix de France après avoir à peine autorisé les pilotes à s'y égayer une trentaine de minutes.
Le team Tech3 aborde donc sa vingtième année d'existence cette saison et peut mesurer avec fierté le chemin parcouru, puisqu'il est l'un des rares protagonistes à pouvoir évoluer parmi l'élite. Pour se donner une responsabilité supplémentaire, Hervé Poncharal a décidé de célébrer ce cap sur ses terres et le peuple gaulois est appelé à faire un triomphe à ses compatriotes du Moto GP.
Il a fêté ses cinquante deux ans au Qatar, mais c'est au Mans qu'Hervé Poncharal a décidé de marquer l'anniversaire du team Tech3. Rien ne valait en effet un bon Grand Prix de France arrosé pour fêter les deux décennies d'existence de cette structure montée avec l'infatigable Guy Coulon, et qui a offert à nos couleurs la dernière alchimie magique, soit un titre de Champion du Monde avec un Français titré sur une moto alignée par une équipe française.
« Imaginez, on est là, coincés au dixième étage de cet hôtel et un avion est en approche pour régler notre compte. Il ne nous reste plus qu'un quart d'heure pour vivre intensément nos derniers instants. Dans ce cas, vous diriez oui hein ? . . . Bon, dans cinq minutes, je vous considère comme perdues.
SPONSORISE
