L'air du pays semble bonifier notre Sylvain Guintoli, qui connaît pourtant une entame de saison difficile avec une versatile Ducati qui ne se donne décidément pas au premier venu. « La GP8 est une moto incontestablement rapide comme on a pu le voir à Shanghai » concède le Drômois.
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Quinzième à l'issue du Grand Prix de Chine, Sylvain Guintoli n'a certes pas amélioré son meilleur classement de la saison pour le moment, soit une place de mieux, mais à Shanghai, la GP8 a néanmoins laissé entrevoir des jours meilleurs.
S'il y a un léger mieux du côté du team Alice, soit la structure satellite de Borgo Panigale en Moto GP, c'est d'abord du côté d'Elias que cela se remarque. Et encore, la qualification n'a guère été enthousiasmante pour des troupes D'Antin où le Directeur Technique reconnaît avoir peut être pêché par gourmandise : « Nous en voulions peut-être un peu trop aujourd'hui.
Sylvain Guintoli n'a certes pas terminé cette première journée chinoise en haut de la feuille des temps, mais, paradoxalement, il n'était pas ce soir d'humeur inquiète. Car, contrairement à ce qui se produit depuis maintenant le début de la saison, sa GP8 a cette fois un certain potentiel à exprimer, ainsi que l'a démontré son binôme Elias qui a conclu ce premier jour aux portes du top 10.
Dix huitième en qualification, quatorzième après une course anonyme malgré un bon départ qui l'avait propulsé douzième, les courses se suivent et hélas se ressemblent pour Sylvain Guintoli. Un Sylvain qui espérait des conditions difficiles pour se refaire. Mais la pluie n'est pas tombée : ”J'espérais que la piste soit mouillée.
Dix huitième et dernier à près de quatre secondes de la pole position. Ce bilan se suffit à lui-même pour imaginer l'état d'esprit de l'ex pilote Tech'3 qui a pu voir les sociétaires de son ancienne écurie monopoliser la seconde ligne de la grille de départ.
Un petit moment de tendresse dans ce monde de brutes. Parmi les vrombissements des moteurs sollicités à l'extrême s'est élevée une voix cristalline venue du stand Guintoli. C'est ainsi qu'en ce 4 avril, notre Sylvain national est devenu une seconde fois papa, démontrant de nouveau que l'Entente Cordiale pouvait se montrer prolifique.
Largué aux essais, dernier en course, sans jamais pouvoir suivre le rythme de quiconque si ce n'est celui de son propre équipier embarqué dans la même galère, la saison de Sylvain Guintoli commence de la plus mauvaise des façons. Après avoir connu une progression constante chez Tech'3, le voilà revenu au fond du classement.
Définitivement, il n'y a que Stoner capable de comprendre le fonctionnement d'une Ducati de Grand Prix. Il ne faut évidemment rien espérer de grave pour le Champion du Monde, mais un jour, s'il arrive à manquer, tout sera dépeuplé à Borgo Panigale. Car ce n'est rien de dire que les autres pilotes connaissent des difficultés sur leur GP8.
Si Sylvain Guintoli éprouvait peut être quelques satisfactions, comme certains de ses collègues, au soir de ce premier Grand Prix de la saison Moto GP au Qatar, ce n'est pas parce qu'il avait enregistré de belles performances, mais, plus simplement, parce qu'il en avait enfin fini avec ce meeting.