Il va remplacer un pilote célèbre mais sa renommée est assez discrète de ce côté ci de la planète. Âgé d'une trentaine d'années, Katsuyuki Nakasuga sera pourtant celui qui remplacera un Jorge Lorenzo blessé et déchu de son titre mondial en Malaisie.
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Jorge Lorenzo s'est battu tant qu'il a pu pour retarder l'échéance d'un titre mondial au profit de Casey Stoner, et à son détriment, puisqu'il en était le tenant. Mais il aura fallu une fraiche séance de réchauffement matinale balayée par les vents pour le faire définitivement descendre de son piédestal.
Le titre 2011 de Moto GP ne se sera pas joué sur l'épilogue d'un Grand Prix mais sur l'issue d'une séance de réchauffement du côté de Phillip Island, en Australie. Un exercice au cours duquel, Jorge Lorenzo a perdu le contrôle d'une Yamaha qui l'a flanqué par terre pour mieux endommager une main gauche qu'il va falloir maintenant soigner.
Petit à petit, on y arrive. Il faut dire qu'en tant que responsable d'équipe, on doit peser tous les paramètres pour aboutir à une froide politique au profit de ses couleurs. Trois Grands Prix et encore 44 points de retard, rien n'est perdu, mais l'heure des choix stratégiques a sonné et celui qui est encore en lice pour la couronne suprême a maintenant besoin d'un coup de pouce.
Pour peu cela sentirait l'épilogue de ce mouvement de contestation des pilotes du Moto GP au sujet d'un Grand Prix du Japon qui aura bel et bien lieu au Motegi début octobre. La crainte suscitée par une centrale nucléaire de Fukushima encore mal en point située à moins de cent cinquante kilomètres n'y feront rien.
Sur l'élan d'une victoire dominicale qui garde intacts ses espoirs au championnat, le team Yamaha est resté à Misano pour mettre sur la piste sa future arme 2012 équipée du 1 000cc. C'est la deuxième sortie de la dernière née d'Iwata pour les Grands Prix, après celle de Brno qui avait livré un verdict au chronomètre d'emblée bluffant.
Et contrairement à Brno, il a mis la bonne gomme sur un tracé de Misano rafraichi par les nuages orageux qui ont changé la donne du côté des pneus. L'option de l'Espagnol à la Yamaha a payé, au contraire de celle d'un Stoner qui a dû lâcher prise à mi-parcours, pour se contenter d'un troisième rang synonyme de neuf points perdus au classement général provisoire.
Timide voire inquiétant le matin, Jorge Lorenzo a retrouvé le sens de la marche après la pause déjeuner. Gagnant plus d'une seconde sur son chrono d'entame de ce Grand Prix de San Marin, seul dans la sphère des 1'33 au tour, le champion du monde a tenu à faire savoir qu'il faudrait bel bien compter sur lui sur ce tracé chauffé à blanc de Misano.
Jorge Lorenzo n'est pas encore aux abois, même si la déculottée d'Indianapolis accentuée par la démonstration de son équipier Ben Spies lui fait placer ses dernières illusions dans un espoir qui fait vivre. En « Por Fuera » dans le texte !
Après une erreur de choix sur le pneu avant à Brno et une poignée de points lâchée à l'arrivée sur un Stoner vainqueur, c'est à nouveau la gomme antérieure qui a décidé du sort d'un Jorge Lorenzo qui, cette fois, s'est fait proprement larguer dans la course au titre.