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Au détriment de Honda qui était pourtant le premier satisfait de l'arrivée du Moto 3 en lieu et place des 125 deux temps, c'est KTM qui a raflé la mise à l'issue de cette inédite saison dévolue au monocylindre quatre temps de 250cc.

Il faudra sans doute s'attendre à ce que de nouveaux records pleuvent au chronomètre durant la prochaine saison de vitesse du côté de Phillip Island. Le tracé apprécié de tous vient en effet d'être rajeuni dans son enrobé.

Le Sud Est asiatique est d'ores et déjà le nouvel épicentre économique du monde. Mieux que les Etats-Unis qui restent néanmoins une valeur sûre qui en fait aussi une sorte de refuge, et plus attrayant qu'une Europe à la réputation flétrie et au caractère atone.

Avec trois disciplines majeures des sports-mécaniques se partageant la planète sur une partie de l'année, il est certes difficile d'éviter de se marcher sur les pieds, au moment d'échafauder son calendrier. Et encore, on ne compte là que le Moto GP, le Superbike et la sacro-sainte Formule 1.

KTM a marqué la première saison de Moto 3 de l'histoire des Grands Prix et en 2013, il en retire les dividendes. Le pilote phare de Honda, Maverick Vinales, a ainsi quitté avec pertes et fracas le blason ailé pour grimper sur une des machines autrichiennes au sein du team Laglisse.

Tout va bien pour un Sandro Cortese qui n'est pas encore descendu de son nuage après son titre mondial en Moto 3 sur une KTM. Une couronne historique puisque c'est la première attribuée pour cette discipline qui faisait ses débuts cette saison, et une consécration germanophone qui fera date dans une période où la place d'Audi dans les Grands Prix par le biais de Ducati va ne faire que grandir.

La tension politique entre l'Argentine et l'Espagne cristallisée autour de la nationalisation du pétrolier YPF jusque là propriétaire de Repsol, aura eu raison des ambitions d'un Grand Prix dans cette contrée d'Amérique du Sud.

Des tests ont actuellement cours sur le tracé d'Alméria, l'occasion pour certains du Moto 3 de se déterminer pour la future saison 2013. Une option choisie par un Maverick Vinales qui, bien que s'étant excusé de sa bouderie malaisienne vis à vis d'une équipe qu'il a retrouvé ensuite à Valence, est toujours aussi déterminé à grimper sur une KTM la saison prochaine.

A l'exception de l'élaboration d'un calendrier obstinément marqué par l'inscription de quatre Grands Prix dans son fief d'Espagne, la Dorna a compris que son championnat avait une vocation mondiale. Un paramètre qu'elle a décidé de matérialiser dans la constitution de l'ensemble de son plateau, du Moto 3 à l'élite en passant par le Moto 2.

Louis Rossi a ponctué sa saison Moto 3 avec une 6ème place à Valence après un début de course en fanfare, 11ème final du championnat du monde, si Louis s'est montré à de multiples reprises aux avant-postes en course, il a trop souvent chuté pour prétendre à un top 5 pourtant réellement accessible.