Casey Stoner a annoncé d'entrée la couleur du côté de Silverstone et signifié à ses adversaires que la Catalogne n'était que le début de leur enfer. Il n'est en effet que Marco Simoncelli qui a réussi, à la fin de la première séance d'essai libre, à rester dans la même seconde que lui, tandis que l'homme chassé au championnat, Jorge Lorenzo, a beau pointer dans le trio tête, il n'en est pas moins relégué à plus d'une seconde.
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C'était dans l'air, les choses étaient bien engagées, mais finalement, elles resteront en l'état. Et le Moto GP se pointera à Silverstone avec un convive de moins sur la grille de départ.
Les discussions avaient commencé très tôt et elles viennent d'aboutir. Ben Spies et Yamaha se sont ainsi accordés pour poursuivre leur aventure jusqu'à la fin de la saison 2012, prolongeant de fait d'une année supplémentaire leur union. Une période stratégiquement cruciale puisqu'elle signifie que les deux parties découvriront ensemble l'ère des 1 000cc.
C'est officiel, il faudra se passer de Dani Pedrosa, ce week-end, du côté de Silverstone. L'Espagnol a en effet annoncé son nouveau forfait, après celui du Grand Prix de Catalogne disputée seulement dimanche dernier.
Quatre abandons en cinq courses où il n'est pas très difficile de récolter des points puisqu'il suffit de se trainer jusqu'au drapeau à damiers, voilà le terrible bilan d'un Randy De Puniet qui connait une véritable série noire. Comme si cela ne lui suffisait pas de se retrouver avec une Ducati GP11 versatile, les faits de course se retournent contre lui.
Le contraste est saisissant. Certes, une blessure ressemble rarement à une autre, même si elle se loge au même endroit. Mais tout de même. D'un côté nous avons un Colin Edwards qui demande à reprendre le guidon tout juste après avoir été opéré de la clavicule droite.
Colin Edwards est un cas dans le monde des Grands Prix. Semblant comme détaché de tout ce qui l'entoure et se prenant rarement la tête par ce qui lui arrive, le Texan est comme un point de fixation autour duquel les polémiques, les caprices et autres crises de nerfs en vogue dans le paddock tourneraient de manière futile.
Si Marco Simoncelli aura été le paria d'un Grand Prix de Catalogne qui sera entré dans l'histoire comme le premier à connaître des menaces de mort contre l'un de ses pilotes, Johann Zarco aura été la victime expiatoire de la mauvaise foi et de l'esprit de combine tout comme le symbole de la lâcheté, autant de postures qui font hélas florès dans le paddock de la Dorna depuis l'entame de cette saison.
On attendait en Catalogne, une nouvelle étape dans la constitution d'un plateau Moto 1 qui, en 2012, devrait venir à la rescousse d'un Moto GP qui a du mal à assumer quelques dix sept motos sur sa grille de départ. Au Montmélo, elles n'étaient d'ailleurs que quinze, après les forfaits de Dani Pedrosa et de Colin Edwards.
Mine de rien, on va doucement mais sûrement vers une situation de blocage dont le Moto GP, avec un peu de bon sens et un soupçon d'anticipation, pourrait bien se passer. Et celle-ci pourrait laisser des traces en coulisse puisqu'elle concerne une fois encore la tenue d'un Grand Prix du Japon repoussé début octobre, mais dont on sait, depuis le Mans, que personne ne veut.