« Ce n'est pas le jour le plus heureux de ma vie » a lâché Jorge Lorenzo au sortir d'une qualification où il a quand même signé le deuxième temps derrière son équipier en état de grâce.
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Valentino Rossi a assommé la concurrence durant une qualification au cours de laquelle il a évolué dans un autre registre puisqu'il s'est permis de battre son propre record de la piste de Sepang qui datait de 2006. Soit avec une moto équipée en pneus de qualification et d'un 990cc.
Jean Christophe Ponsson en a rêvé, les Espagnols de l'enseigne Inmotec Consultora Técnica l'ont fait. Ce fantasme, c'est une Moto GP construite de A à Z avec son moteur inédit et son châssis sur mesure.
Quatorzième hier, onzième lors de la dernière libre matinale, c'est à la huitième place que s'élancera finalement notre Randy De Puniet pour un Grand Prix de Malaisie qui sera éprouvant pour les organismes. Le Français n'a donc cesse de progresser depuis qu'il a mis les roues de sa Honda LCR sur le bitume surchauffé de Sepang.
Sans pneus de qualification et avec un 800cc, Valentino Rossi a signé le record de la piste de Sepang en qualification que lui-même détenait depuis 2006 sur ce tracé. Une performance pleine d'autorité qui sonne comme le prélude d'une marche triomphale vers un neuvième titre de Champion du Monde pour le prodige de Tavullia.
Il est le plus effacé de la bande des quatre qui domine l'élite mais pour autant, cela ne signifie pas qu'il est le moins talentueux. Dani Pedrosa a toujours la troisième place du championnat en ligne de mire, position qu'il a perdu en Australie mais qu'il compte bien récupérer en Malaisie, même si sa Honda a pour le moment quelques soucis.
Pas d'affolement dans le camps de Valentino Rossi. Son quatrième chrono à plus d'un demi-seconde de l'autre Yamaha de Lorenzo est avant tout le résultat d'une stratégie mise en place en vue de la course qui s'annonce difficile pour les pneumatiques. Et dont l'issue décidera ni plus ni moins de l'attribution du titre.
Le vainqueur de son Grand Prix national en Australie, Casey Stoner, a eu beau trouver à Sepang un climat à l'opposé de celui qu'il avait rencontré chez lui, sa Ducati s'est révélée frappée dans la fournaise malaise du même mal que sur le froid tracé de Phillip Island: un manque d'adhérence à l'arrière: « Nous manquons toujours d'adhérence à l'arrière, comme durant toute l'année » annonce ainsi le Champion du Monde 2007.
Jorge Lorenzo est plus que jamais déterminé à mettre le mauvais souvenir de Phillip Island derrière lui. Par chance, le calendrier du Moto GP ne lui a été pas donné l'occasion de trop ruminer et le roc décrit par Valentino Rossi lui-même ne s'est pas fragilisé.
Maintenant proche de son neuvième titre mondial, Valentino Rossi s'est quelque peu lâché en Malaisie sur ce qu'il pensait de ses diables d'adversaires qui lui mènent la vie dure. Jorge Lorenzo vu par le « Doctor » de même que Stoner et Pedrosa, voilà ce que cela donne.