Ce Grand Prix de France était l'occasion en or pour ceux qui savaient conjuguer leur nez creux avec une certaine bonne étoile à la roue de la fortune. Pour peu qu'à ces deux ingrédients sulfureux vous ajoutiez un talent retrouvé, vous aviez l'exploit de l'épreuve et c'est ce que le team Hayate, né des cendres du team officiel Kawasaki a permis au Phénix Melandri.
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Le début de course de ce Grand Prix de France à suspense aura sans doute coûté un excellent résultat à une équipe Tech3 qui se désespère encore de l'effondrement de son pilote Colin Edwards sur une piste humide puis séchante. La Tornade texane n'aime pas la demi-mesure.
Avec sa cinquième place, Casey Stoner sauve l'essentiel de cette campagne de France mouvementée qui l'avait vu l'an passé satellisé à 41 points de la tête d championnat. Là, il n'est est qu'à une seule unité et à égalité avec Valentino Rossi.
Se faire mettre un courant d'air à quelques encablures de l'arrivée pour mieux se faire souffler un podium par un équipier qui s'est ingénié à vous remonter tour après tour n'est pas le genre d'expérience facile à vivre par un pilote.
On dit qu'il n'est pas un monstre de combativité, préférant capitaliser sur son talent pour s'enfuir devant, refusant systématiquement le corps à corps. Il faut croire que dans la Sarthe, Dani Pedrosa s'est transcendé puisqu'il a livré une partition enthousiasmante.
Dans une course folle ou chaque pilote a été le jouet des éléments, Jorge Lorenzo a totalement fait oublier sa prestation de Jerez où, à domicile, il s'était montré impatient à remonter Stoner devant son public. Ce qui lui avait coûté une chute rédhibitoire.
Il était venu pour prendre ses dispositions en vue de fêter une centième victoire en Grand Prix devant son public, qui l'attend dans quinze jours au Mugello.
Les quatre Grands Prix déjà disputés n'auront donc pratiquement servis à rien puisque les ténors du Moto GP vont se pointer à la fin du mois au Mugello en ordre pour le moins serré. Jerez avait pourtant semblé une tendance que la Sarthe s'est ingéniée à contrebalancer.
A l'occasion du Grand Prix de France Moto GP, la chaine Eurosport a tenu à célébrer ses deux décennies d'existence. L'occasion d'une discussion à bâtons rompus avec la voix du sport moto sur ce canal, Rémy Tissier, à ses heures également Monsieur Loyal des événements parisiens du milieu, passant d'une conférence de la FFM à une interview de Valentino Rossi selon les opportunités.
Les lampions du Grand Prix de France de Moto GP sont à peine refroidis qu'il est déjà temps de tracer un bilan de la manifestation. Et celui-ci était attendu au moment où une crise économique fait des ravages et qu'en plus, la météo de ce week-en a été pour le moins exécrable.