Jorge Lorenzo avait pourtant fait des efforts pour se forger une nouvelle réputation. Celle d'un pilote à présent mature, ayant parfaitement intégré les exigences d'un pilote évoluant parmi l'élite avec l'ambition d'accéder au titre suprême. Le fougueux et instinctif surdoué était à ranger au rayon des souvenirs, tout comme le numéro 48 devenu 99.
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Proche des ténors depuis le début de la saison, le fer de lance du team Tech3, Colin Edwards, a cette fois marqué le pas à Jerez. Le Texan termine son Grand Prix d'Espagne à une septième place qui lui permet, certes, de garder son statut de meilleur privé au championnat, mais la Tornade texane espérait forcément mieux après une première journée du vendredi encourageante.
Il espérait finir sixième et il a franchi la ligne d'arrivée du Grand d'Espagne quatrième. Randy De Puniet a donc toutes les raisons d'être heureux de son meeting du côté de Jerez. Bons essais, bonne qualification, aucune faute en course alors que Dovizioso qui lui contestait sa position a craqué et que Lorenzo est tombé.
Un Valentino Rossi qui prend les commandes de la catégorie reine endossant ainsi son rôle attendu de favori, un Aoyama qui fait de même en GP250, mais qui, lui, fait office de surprise avec une Honda menant sur un terrain que l'on imaginait être une chasse gardée Aprilia, et un rassemblement général dans la catégorie 125, voilà dans quel état le Grand Prix d'Espagne nous laisse les différents championnats en vogue dans le monde des Grands Prix.
Il avait dit que c'était le moment d'ouvrir son compteur de victoires cette année et il l'a fait. La journée du samedi n'aura donc été qu'un contre-temps pour Valentino Rossi, qui a retrouvé ses marques dès la séance de réchauffement de ce matin, pour réaliser sa première concrétisation de la saison, sur un tracé de Jerez qu'il a totalement maitrisé durant ce Grand Prix d'Espagne.
Les travaux du soir semblent avoir ramené l'espoir dans le clan Rossi puisque le pilote à la M1 a retrouvé des couleurs en signant le meilleurs temps de la séance de réchauffement. Lorenzo et Pedrosa suivent de près et le trio a été le seul en mesure de franchir une barre des 1'40 qui a arrêté Stoner.
Voilà la performance que Randy et son entourage attendait. Une entame de meeting sérieuse et véloce, puis cette qualification qui le place aux portes de la première ligne et comme second du clan Honda, le tout avec une RC212V bien réglée pour la course.
En arrivant à Jerez, Casey Stoner n'espérait guère y dominer la revue. Malgré qu'elle lui ait donné une BMW de plus dans son garage durant l'intersaison, cette piste n'a en effet jamais été favorable à sa Ducati. Une cinquième place en 2007, une onzième l'an passé, ce coin d'Espagne ne lui a en fait jamais offert un podium.
Hier au firmament, c'est un dur atterrissage sur le plancher des vaches au pays de la corrida qui attendait Valentino Rossi aujourd'hui. Le truc trouvait le premier jour dont se réjouissait Davide Brivio n'a visiblement pas fonctionné ou s'est perdu dans la nuit, puisque celui qui est venu à Jerez pour remporter sa première victoire de la saison ne partira même pas d'une première ligne qui plus est commandée par son équipier, leader actuel du championnat.
Leader du championnat après deux courses, ayant remporté l'un d'elle, au Japon, et à présent installé à la position de pointe du Grand Prix d'Espagne qui s'élancera demain, Jorge Lorenzo est dans une spirale pour le moins positive qui attise les regards du paddock.