Le moins que l'on puisse dire, c'est que le monde des Grands Prix n'est pas en ce moment béni des Dieux. Peut être que ceux-ci n'ont pas apprécié les changements au calendrier au point de provoquer la colère des cieux, à moins que les décideurs n'aient décidé sans réfléchir aux conséquences climatiques.
Randy la redoutait, et elle s'est effectivement abattue pour mieux noyer le circuit du Motegi et mettre, pour la deuxième fois consécutive après le Qatar, le Moto GP dans l'embarras. La pluie est donc là et si la dernière séance libre a pu surnager, la qualification de l'élite a dû être reportée d'une heure.
Randy De Puniet n'a pas connu une excellente première journée au Motegi, théâtre d'un Grand Prix du Japon qui est aussi le second rendez-vous de la campagne 2009 du Moto GP.
Hayden au Qatar, Kallio au Japon, la Ducati GP9 ne fait décidément pas de cadeau à ses nouveaux pensionnaires. Il n'est décidément qu'avec Stoner que la bête de Borgo Panigale est indulgente, à moins de ne pas la titiller, comme le font Canepa et Gibernau, loin d'affoler les chronos.
Depuis l'entame de la saison au Qatar, Casey Stoner s'était occupé de terminer en haut de la feuille des temps à chaque séance d'essai. Dans les dernières minutes de celle qui a ouvert le Grand Prix du Japon, Rossi a mis fin à cette domination en arrachant le meilleur chrono.
Le Grand Prix du Japon pointe à l'horizon et demain matin, les premiers temps seront tombés. Avant le début des hostilités, un petit point sur les données après une épreuve seulement de disputée. En Moto GP, on s'attend à un nouveau duel entre Rossi et Stoner tout en espérant au moins un troisième larron pour bousculer la tradition.
Le Motegi est synonyme pour Randy de podium en Moto GP. Une récompense de l'ère Kawasaki qui démontre que ce tracé japonais ne déplait guère à notre Français qui aborde ce Grand Prix nippon avec un certain optimisme malgré les problèmes que rencontrent les RC212V avec les derniers pneus Bridgestone.
Fait d'accélération forte et de freinage tout aussi violent, le tracé du Motegi est du genre à plaire à un Toni Elias dont le style s'adapte parfaitement au rythme de ce type de circuit. Pourtant, avec sa Honda dernier cri fourni au team Gresini, Toni craint de ne pas pouvoir faire parler la poudre, sur le terrain où il se doit de briller, puisqu'il est celui du blason ailé.
Andrea Dovizioso sera sans doute l'un des pilotes du plateau Moto GP qui aura le plus la pression ce week-end, du côté du Motegi. Le tout frais officiel HRC, aura en effet la lourde tâche de mener les troupes du premier constructeur mondial, Honda, à domicile, une marque qui mettra qui plus est les petits plats dans les grands puisqu'il fête cette saison son demi-siècle d'engagement au plus haut niveau sportif.
Il a régné sans partage sur le tracé du Motegi de 2005 à 2007. C'était avec une Ducati, mais même avec une Suzuki, on peut le considérer comme un spécialiste du Grand Prix du Japon.
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