Des conditions météorologiques parfaites au Mans, sur le Bugatti ce week-end, un plateau de pilotes et d’écuries grandiose, du spectacle en piste mais aussi en dehors, comme cet incroyable homme volant au-dessus de la ligne droite des stands samedi soir, le scénario était planté pour un Grand Prix de France Moto réussi.
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En arrivant au Mans, Johann Zarco clamait à qui voulait l’entendre qu’il était sur ses terres et qu’il entendrait bien s’y faire respecter. Une intention assumée après une séance qualificative de toute beauté, terminée avec non seulement la pole position, mais aussi le record du tour. Mais le dimanche, la messe a été dite par un Marquez qui est vainqueur partout. Le héros tricolore a mordu la poussière au sens propre comme au figuré. Pour la première victoire en MotoGP, ce n‘est que partie remise.
C’est un Johann Zarco aux anges qui a commenté son exploit lors des qualifications du Grand Prix de France. Devant son public, le tricolore n’a pas fait dans le détail en dégainant un tour record et en battant, à la régulière, un Marc Márquez toujours aussi redoutable. Mais c’était son jour et celui des compatriotes de Tech3. Zarco était sur un nuage, à tel point qu’il a eu du mal à comprendre son chrono !
C’est un 14 juillet avant l’heure, à moins que ce ne soit déjà Noël pour un Grand Prix de France au Mans de tous mes bonheurs. Un compatriote talentueux du nom de Johann Zarco au guidon d’une Yamaha gérée par les tricolores de Tech3 a conquis la pole position et jouera la victoire ce dimanche sur le tracé du Bugatti. La météo est clémente, le public nombreux. Et voilà que l’on apprend que l’épreuve sera maintenue au calendrier des Grands Prix jusqu’en 2026 ! Une nouvelle qui arrive aussi au moment de souffler les 25 bougies de ce rendez-vous dans la Sarthe.
Chez Yamaha, on vit un cauchemar éveillé. La moto officielle marche une fois sur deux, sans vraiment d’explication et pendant ce temps, la machine privée joue les premiers rôles avec un Johann Zarco dessus. Un scénario qui s’est encore vérifié lors des qualifications du Grand Prix de France. Le Français est en pole position tandis que le Doctor est neuvième, à plus de sept dixièmes…
Ce n’était plus arrivé depuis 1988 et un certain Christian Sarron. Mais ça, y est, la statistique est révisée : un Français s’est installé sur la pole position de son Grand Prix national sur la grille de départ. Il s’appelle Johann Zarco et il a parfaitement géré une pression trop souvent mise en avant par nos compatriotes sportifs pour expliquer leur échec. Le pilote d’un team Tech3 compatriote n’a pas craqué. Bien au contraire : il a battu Marc Márquez et s’est offert le record de la piste du Bugatti… Du grand art !
Le Bugatti n’a jamais été un terrain de jeu pour les Honda. Mais cette année, il pourrait en être autrement. Marc Márquez s’est en effet montré à l’aise ce vendredi au Mans, ce qui fait de lui un des favoris pour le Grand Prix de France de ce dimanche. Le HRC a qui plus est amené un nouveau carénage avec aileron et qui donne satisfaction.
Le tracé du Bugatti est comme une fontaine de Jouvence pour une usine Yamaha qui, d’un coup d’un seul, a vu tous ses problèmes récurrents s’effacer. Au bilan de cette première journée du Grand Prix de France, on trouve les trois motos d’Iwata dans le top 5 et en tir groupé. Rossi est en tête du trio et ne boude pas son plaisir. Mais il n’est pas dupe non plus…
Johann Zarco a très honorablement débuté un Grand Prix de France où il est attendu au tournant par tout un peuple. Le pilote Tech3 Yamaha pointe cinquième au terme de la première journée au Mans, coincé entre les deux Yamaha officielles menées par Valentino Rossi. La M1 aime le Bugatti et y sera donc à suivre. Mais pour le podium, voire la victoire, il faudra plus pour le double Champion du Monde de Moto2…
L’officiel Ducati Andrea Dovizioso était arrivé au Mans pour faire son Grand Prix de France avec des doutes. Après la catastrophe de Jerez qui avait vu son équipier Jorge Lorenzo ne pas lui faire le moindre cadeau, et une écurie officielle bien passive à l’égard de ses intérêts qui sont pourtant aussi les siens, l’Italien s’interrogeait sur la suite à donner à sa carrière. Mais il aura fallu un vendredi ensoleillé au Bugatti pour chasser tous les nuages.