Trump promet de grandes nouvelles pour ses constructeurs automobiles
Le Président des États-Unis Donald Trump dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. Ce qui, de ce côté de l’Atlantique, étonne toujours. Mais il va falloir en prendre acte. En mars dernier, la Maison Blanche avait imposé des droits de douane de 25 % sur l'acier et 10 % sur l'aluminium à ses partenaires commerciaux. L'Union Européenne en est exemptée jusqu'au 1er juin. Un sursis qui va donc être levé pour des mesures de rétorsion douanière qui vont toucher le secteur automobile.
Cela ne devrait pas être une surprise, et pourtant, la sphère européenne semble tomber des nues. Donald Trump avait largement prévenu de son intention d’appliquer des taxes punitives pour protéger l'industrie automobile américaine. Selon lui, les voitures américaines sont frappées de taxes supérieures à celles imposées sur les automobiles européennes.
Une question industrielle, mais aussi stratégique et de défense nationale : « j'ai demandé au secrétaire au Commerce Wilbur Ross d'envisager de lancer une enquête sous la Section 232 sur les importations de véhicules, y compris les camions et les pièces détachées, pour déterminer leur impact sur la sécurité nationale américaine », a ainsi indiqué le président des États-Unis, cité dans un communiqué de la Maison-Blanche. Cette annonce est survenue quelques heures après que le président américain a promis sur Twitter « de grandes nouvelles pour nos fabuleux constructeurs automobiles », victimes selon lui de « décennies de pertes de leurs emplois au profit d'autres pays ».
Vu le ton, la suite ne sent pas bon. Et la mauvaise tendance se confirme : M. Ross a lancé l’enquête qui livre déjà des conclusions essentielles : « il y a des preuves suggérant que, durant des décennies, les importations depuis l'étranger ont érodé notre industrie automobile nationale », a ainsi affirmé M. Ross, indiquant que « durant les vingt dernières années, les importations de véhicules particuliers sont passées de 32 % à 48 % du total des véhicules vendus aux États-Unis ».
Il s’agit à présent de déterminer « si le recul du nombre de véhicules et la baisse de la production de pièces détachées menacent d'affaiblir l'économie nationale, notamment en réduisant la recherche-développement, les emplois pour les travailleurs qualifiés dans le secteur des véhicules connectés et autonomes et les autres technologies de pointe », a conclu le ministère.
Les taxes en représailles pourraient culminer à 25 % sur les importations de véhicules. Il y aurait même une cible : BMW. 66 % de ses véhicules vendus aux États-Unis l'an dernier ont été importés, ce qui représente plus de 200 000 véhicules.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération