Tuée par le malus – Subaru Crosstrek, jamais dans le coup fiscalement

Le malus écologique français gène les constructeurs automobiles aux entournures depuis de longues années. Ceux qui fabriquent de puissants SUV et de vraies voitures de sport, évidemment, mais aussi des marques qui ont le plus grand mal à obtenir de bons chiffres de grammage CO2 avec leurs autos même si elles n’ont rien de puissant dans l’absolu. Marque à la pointe aux Etats-Unis avec ses mécaniques atmosphériques combinées à des transmissions de type CVT, Subaru fait partie de ces marques qui souffrent beaucoup en Europe avec des chiffres officiels d’émissions de CO2 nettement supérieurs à ceux des modèles concurrents.

Prenez par exemple la nouvelle Crosstrek, récemment essayée par l’excellent Stéphane Schlesinger pour Caradisiac. Avec ses 136 chevaux, cette compacte familiale essence n’a absolument rien d’un foudre de guerre. Elle compose pourtant avec un grammage CO2 de 174 g/km, synonyme d’un malus écologique 2023 de 7 086€. Ou même de 13 014€ à partir du 1er janvier 2024 ! Dans ce contexte, qui va sérieusement opter pour ce modèle sur notre marché ?

L’électrique à la rescousse, mais…

Certes, Subaru peut désormais compter sur son SUV électrique Solterra pour éviter totalement ce problème du malus qui handicape tant ses voitures thermiques. Mais avec un prix de base situé à 59 990€, pas sûr que ce modèle aux prestations dans la moyenne de la catégorie ne fasse un carton sachant que certains concurrents coûtent 14 000€ de moins et bénéficient du bonus écologique de 5 000€ qui lui fait défaut. Subaru et la fiscalité française, c’est compliqué.