Un maire signe un arrêté pour interdire les radars mobiles privés
En Gironde, un maire souhaite interdire la circulation dans sa commune des véhicules-radar privatisés, en se basant sur un article du Code de la route.
Après les présidents de département qui s'opposent à la réduction de la limitation de vitesse sur le réseau secondaire, voici le maire qui est contre la privatisation des radars dits "mobiles mobiles". Pour ceux qui ont raté un épisode, on rappelle que les voitures dotées d'un radar et plongées au cœur de la circulation vont en effet être confiées à des sociétés privées, afin d'en maximiser l'usage et de libérer les forces de l'ordre de cette tâche.
Cela a commencé fin avril en Normandie et sera étendu à tout le pays d'ici 2020. Mais Jean-Bernard Dufourd, maire Les Républicains de Naujac-sur-Mar en Gironde a décidé d'interdire la circulation de ces voitures flasheuses sur sa commune à l'aide d'un arrêté municipal.
Le maire a expliqué au micro de France Bleu : "Les radars embarqués privés : c'est la porte ouverte au grand n'importe quoi. [...] Nous avons des gens dont c'est le métier, alors on a qu'à donner des moyens supplémentaires à la police et à la gendarmerie au lieu de déléguer des tâches à des sociétés privées".
Pour motiver sa décision, Jean-Bernard Dufourd se base sur un article du Code de la route, qui indique qu'il est "interdit de placer dans le champ de vision du conducteur un appareil doté d’un écran ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation".
S'il peut s'en prendre aux voitures-radar privatisées, c'est parce que celles-ci n'embarquent qu'un conducteur, alors que quand les autos sont utilisées par les forces de l'ordre, il y a un passager qui gère le système. Pour l'édile, le système de contrôle embarqué pourrait être une distraction pour le conducteur et entraîner des accidents.
Pour l'édile, "mieux vaut prévenir que guérir", car la date de l'externalisation des contrôles dans sa région n'a pas encore été fixée. Le maire sait que son texte pourra être invalidé par la Préfecture de Gironde. Mais il espère avant tout attirer l'attention pour inciter d'autres maires à faire de même et faire pression sur l'État.
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