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Valeo supprime trois sites français : quelles conséquences pour les salariés ?

Dans Economie / Politique / Social

Michel Holtz , mis à jour

L'INFO DU JOUR - L'équipementier français a annoncé hier la fermeture de deux usines et d'un centre de R&D sur le territoire national. 1 000 salariés sont concernés, et vont, potentiellement, perdre leur emploi.

Valeo supprime trois sites français : quelles conséquences pour les salariés ?

Il est toujours plus commode d’annoncer les mauvaises nouvelles après le 14 juillet, au creux de l’été. C’est ainsi que chez Valeo, la sentence est tombée ce mardi. L’équipementier a décidé de fermer trois de ses sites français : deux usines (à l’Isle d’Abeau en Isère et à La Suze dans la Sarthe) mais aussi le centre de R&D de Verrières dans les Yvelines. 1 000 salariés sont concernés par ces fermetures, et ils pourraient potentiellement se retrouver au chômage.

Mais que s’est-il passé pour que le 12e équipementier mondial, qui a réalisé un bénéfice net de 223 millions d’euros en vienne à fermer trois unités de production dans le pays de sa naissance ? Selon les syndicats, "Valeo a choisi la solution la plus simple, plutôt que de participer à l’écosystème qui se construit autour de la voiture électrique en France ».

Des systèmes "qui n'ont pas trouvé leur marché"

Évidemment, selon la direction du groupe, la vérité est ailleurs : dans des installations trop obsolètes (pour le centre de R&D) et, à l’Isle d’Abeau, en raison d’un système d’hybridation « qui n’a pas trouvé son marché », en d’autres termes qui ne se vend pas.

En fait, la réalité se situe, comme souvent, se situe entre les deux. La période n'est pas au mieux  pour les grands équipementiers occidentaux. La montée en puissance des constructeurs chinois a amené les équipementiers asiatiques à réclamer leur part du gâteau. Résultat : trois d’entre eux sont entrés, l’an passé dans le top 10 mondial, dont un Coréen et un Japonais.

Au fil du temps, les effectifs se réduisent. En janvier, Valeo annonçaient déjà 1 100 suppressions de postes à travers le monde.
Au fil du temps, les effectifs se réduisent. En janvier, Valeo annonçaient déjà 1 100 suppressions de postes à travers le monde.

De plus, les investissements à réaliser pour les grands équipementiers traditionnels sont évidemment considérables pour basculer vers l'électrique total et l'hybride, chez Valeo comme chez les autres. Visiblement, le géant français est plus tenté de réaliser ces trabsformation en Asie qu’en France, histoire d’être proche de son principal marché. En y ajoutant la baisse des ventes de voitures en Europe notamment, on frôle la triple peine, et la raison qui pousse Valeo à fermer ces trois sites.

Mais cet équipementier n’est pas le seul à être tenté de réduire la voilure sur le vieux continent. Forvia, qui lui aussi est bénéficiaire en 2023, avec une marge opérationnelle de 649 millions d’euros, prévoit de réduire ses effectifs de 10 000 personnes en Europe. Soit 10 fois plus que Valeo.

La recherche d'un repreneur, sans obligation de résultat

Mais que vont devenir les 1 000 personnes concernées par ces suppressions de poste ? Valeo promet de reclasser une partie d’entre elles. Pour les autres, l’équipementier est tenu, selon la loi dite Florange, de trouver un repreneur pour les sites qu’il abandonne, ce à quoi il s’est engagé.

Si les ingénieurs en recherche et développement peuvent aisément trouver à se réemployer dans les autres centres de R&D français, il n'en va pas de même pour le personnel des unités de production, la politique maison étant plutôt à la réduction d'effectifs dans toutes les usines hexagonales du groupe. D'autant que le texte de loi obligeant Valeo à rechercher un repreneur précise également qu’il n’est pas tenu à une obligation de résultat. Le sort des salariés de l’Isle d’Abeau et de La Suze est donc plus que mal engagé.

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