Vidéo exclusive ! Les essais d'Arnaud Vincent : la KTM RC 390 CUP
C'est dans des conditions un peu particulières que nous attaquons cette saison des essais d'Arnaud Vincent, notre champion du monde 125cm3, mais nous ne pouvions pas passer à côté de cette opportunité. La KTM RC 390 Cup 2016 pointant le bout de son nez, nous avons été conviés à découvrir la moto au centre de cette compétition sur le circuit Autodromo de Modène, en Italie. Au milieu d'une vingtaine de journalistes triés sur le volet, Arnaud Vincent était le seul représentant Français.
La RC 390 Cup, c'est quoi ?
Il s'agit d'une compétition organisée autour de la KTM RC 390 sous une version préparée pour la piste : la CUP dans différents pays. Depuis 2014, ce n'est pas moins de 500 machines qui ont été produites pour cette course. Ces championnats sont organisés aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Mexique et en Finlande. Et c'est pour 2016, que la France et l'Italie ont rejoint l'événement. C'est pour faire découvrir à la France cette compétition que les journalistes, dont Arnaud Vincent pour la France, ont été invités à découvrir cette RC 390 Cup sur le circuit de Modène.
Pour la France la RC 390 Cup se jouera dans le cadre du Promosport 400. La première épreuve aura lieu sur le circuit de Ledenon, puis sur Carole et pour finir 4 sessions sur le circuit de Nogaro en septembre prochain. À l'heure actuelle, il n'y a qu'une dizaine de pilotes engagés. Les vainqueurs de cette course se verront offrir des bons d'achat et l'opportunité de participer à diverses courses comme par exemple la Red Bull Rookies Cup ou l'ADAC en Allemagne.
Et la moto ?
Cette petite sportive passe plutôt inaperçue depuis son lancement. Sans être un point négatif, il est vrai que sa frangine la Duke 390 a plus de succès dans l'Hexagone. Et pour donc concourir pour KTM RC 390 Cup, il faut… Une RC 390. Oui, mais pas non plus une version de base. Il s'agit en réalité d'un concept de supersport destiné à la piste. Elle est préparée dans ce sens et n'est utilisable pour le moment que sur des compétitions internationales dédiées. Avec son petit gabarit, elle est idéale également pour faire ses premières armes.
Pour 2016, KTM s'est concentré sur des modifications pour le pilotage et le confort (nouveau rembourrage de selle). Cet RC devient également Euro4 sans compromis sur les performances. Le monocylindre de 373,2 cm3 développe 44 chevaux pour 36 kilos et reçoit pour la gestion de la puissance le système ride-by-wire. KTM annonce d'ailleurs qu'il est la base de la fluidité et du rendement du moteur. Vous pouvez également ajouter un embrayage anti-dribble, d'un disque de frein avant de 320 mm (+20 mm de diamètre) et de leviers réglables. Sur la partie cycle, la RC 390 dispose d'un châssis treillis en acier et le bras oscillant en aluminium moulé.
Contrairement à la version d'usine, le sabot moteur a dû être revu pour mieux intégrer la ligne d'échappement. En effet, un convertisseur catalytique a été installé dans le silencieux de manière latérale et est venu remplacer l'ancien système situé, en temps normal, sous la machine. L'ensemble des machines de la compétition sont équipées à partir du catalogue de PowerParts KTM officielles.
« Lors de la première séance d'essai sur cette KTM RC 390 CUP, ça s'est plutôt bien passé, les chronos ont été relativement bons par rapport à mes confrères. La découverte de la moto lors de la première session s'est faite sur les œufs car les pneumatiques sont durs, il n'y a pas beaucoup de grip, mais par contre la moto dans l'ensemble est bien équilibrée. Le moteur n'est pas très puissant puisque qu'il s'agit d'un 390, 4 temps, par contre il a quand même pas mal de couple ce qui rend la moto facile à exploiter. Les changements de vitesses sont doux et la boîte de vitesses est bien étagée.
Concernant le châssis, comme pour le moteur, il est relativement équilibré. Le train avant est bon avec une fourche rigide et une facilité de placement en entrée de virage, malgré que l'on soit limité par le grip du pneu, mais dans l'ensemble il n'y a pas de mauvaise surprise. Il faut rouler assez propre car dès que l'on essaie de passer un petit step au niveau de la vitesse aussi bien qu'en entrée, au milieu ou en sortie de virage, on est rapidement au-dessus des capacités de pneumatiques. Il faut rouler propre pour ne pas mettre la moto en défaut et faire des chronos convenables.
Concernant le train arrière, la moto a un bon placement en sortie de virage, pas de survirage, il a un comportement sain, bien qu'il y ait un petit peu de dribble qui est engendré par les pneus assez durs.
Dans l'ensemble, c'est positif. En mettant des notes, sur le côté positif c'est l'équilibre général de la moto qui est très bon, la petite note négative c'est l'amortisseur arrière qui est un peu trop souple à mon goût et ceux des autres participants. Et bien sûr les pneumatiques. »
Arnaud Vincent en quelques mots
Né le 30 novembre 1974 à Laxou, il commence sa carrière avec du motocross et de la course de côte. Mais il sera connu du grand public en compétition de vitesse. D'abord ses titres de champion de France 125 cm3 en 1997 et de champion d'Europe la même année. Il ramènera à la France en 2002 le titre de Champion du Monde Moto GP 125 cm3 (5 victoires et 10 podiums). Il poursuit ensuite sa carrière dans le Moto GP en catégorie 250 cm3 jusqu'en 2006. Par la suite, il effectue de nouvelles courses en Supersport et en championnat de France.
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