ZFE, radars, vignette verte, contrôle technique, etc. : ce qui nous attend en 2023

Dans quelques jours, le chapitre 2022 se refermera pour de bon. Plus qu’une rétrospective de l’année, que nous laisserons volontiers aux spécialistes tant les douze derniers mois ont été chargés en évènements, il est pour nous l’heure de nous tourner vers ce qui nous attend, nous, les motards, en 2023.

Prenez donc une grande respiration, car assurément, il y aura encore de quoi alimenter les débats.

Toujours plus de ZFE (Zones à faibles émissions)

Lancée depuis plusieurs mois, la mise en place des ZFE va se poursuivre en 2023. Aux 11 ZFE que l’on compte aujourd’hui (Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Reims et Saint-Étienne), il faudra bientôt ajouter toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants. C’est du moins la volonté des pouvoirs publics, qui entendent bien appliquer les restrictions de circulation à ces 43 agglomérations d’ici 2025.

Les tarifs des péages en nette augmentation

En 2023, prendre l’autoroute coûtera encore plus cher. Après la hausse de 2 % des tarifs autoroutiers constatée en 2022, l’augmentation sera encore plus brutale au début du mois de février 2023, avec une hausse annoncée de 4,75 % en moyenne des tarifs des principaux axes autoroutiers.

Des radars plus nombreux et plus modernes

En 2023, l’État a prévu de consacrer plus de 200 millions € au renouvellement et à la modernisation des radars automatiques. Un budget en hausse de plus de 8 millions € par rapport à 2022, et qui fera passer le nombre de radars de 4 447 à la fin de cette année à 4 600 au 31 décembre 2023. Un nouveau « radar urbain » va également remplacer progressivement les radars feux rouges et les radars situés en agglomération. Son déploiement, lancé en 2022, va donc se poursuivre en 2023, tout comme celui des radars autonomes (ou radars de chantier), qui seront 600 à la fin de l’année 2023.

La vignette verte d’assurance en voie de disparition

Évoquée à plusieurs reprises, la disparition de la vignette verte d’assurance n’a pas encore été officialisée. Pourtant, elle devrait bel et bien faire ses adieux au cours de l’année 2023. Après France Assureurs, organisme regroupant près de 250 entreprises du secteur de l’assurance, le Gouvernement a également exprimé sa volonté de supprimer ce bout de papier dans les plus brefs délais.

Le contrôle technique des motos et scooters : c’est pour 2023

Éternel sujet de débats, le contrôle technique des motos et scooters devrait entrer en application dès le mois de juin 2023, avec, dans un premier temps, un simple contrôle visuel. Sommé par le Conseil d’État de respecter ses engagements pris auprès de l’Europe, le Gouvernement français n’a pas encore confirmé cette échéance, sans doute encore en réflexion sur les modalités de cette mise en place. Si on ne devrait pas y couper, tout reste à définir : éléments contrôlés, par qui ? comment ? à quel prix ? etc. Malgré l’imminence de la mise en place du contrôle technique, de nombreuses associations de motards, la FFMC (Fédération Françaises des motards en Colère) poursuivent la lutte pour faire annuler la mesure. Un combat qui semble malheureusement aujourd’hui perdu d’avance.

Les incertitudes de 2023 pour tous les motards

Parmi les nombreuses incertitudes de 2023 pour tous les motards, le prix de l’essence ou encore les tarifs des assurances figurent en bonne place tant ils peuvent conditionner, dans certains cas, la poursuite de la pratique de la moto ou non. Seule certitude, les prix ne devraient pas évoluer à la baisse.

Autre préoccupation pour rouler à moto en 2023, certains espèrent le faire sur des modèles récemment dévoilés. Qu’ils soient déjà commandés ou que vous ayez l’intention d’acheter votre nouvelle monture prochainement, selon les modèles et les marques, il faudra peut-être s’armer de patience.
À l’instar de l’industrie auto, il faut parfois patienter plusieurs mois entre la commande de la moto, ou du scooter, et sa réception en concession. La crise sanitaire, qui s’éternise en Asie, le conflit en Ukraine, qui paralyse une partie de l’industrie, et les difficultés d’acheminement des véhicules, majoritairement assemblés en Asie, jusqu’en Europe, contribuent à allonger les délais entre les commandes et les livraisons des véhicules. Malgré tout, à en croire les constructeurs, la situation devrait petit à petit s’améliorer au fil des mois.