2. Chez les citadines

Peugeot 208

Elle est déjà bien installée sur le marché cette 208. Nous l'avons même déjà détaillée en long en large et en travers. Elle fait son petit bonhomme de chemin en terme de vente et sera une des stars montante du marché de la seconde main. Elle décote honorablement et de bonnes affaires sont déjà à faire. D'autant que le choix, en terme de motorisations et de finitions est large. Essence 3 et 4 cylindres de 68 à 156 ch, diesels de 68 à 115 ch, finitions de base ou huppées, on trouve de tout.

La 208 est également louée pour son homogénéité, ses qualités routières (tenue de route, amortissement) et sa sobriété globale. Elle pêche par quelques défauts de jeunesse mineurs et une ergonomie déroutante, avec des compteurs situés au-dessus du volant, et que ce dernier peut parfois cacher en partie. À noter que la version GTI revient mettre du piment dans la gamme. Mais on ne devrait pouvoir la trouver en occasion que dans 6 mois environ, soit à l'été 2013.

Renault Clio 4

Elle sera évidemment la grande concurrente de la Peugeot ci-dessus. Commercialisée quelques mois après elle, elle arrivera en occasion sous peu, et risque de bousculer les références rapidement. Ses tarifs assez élevés en neuf, justifiés par un bon équipement et des prestations d'une très grande homogénéité, risquent par contre de se retrouver en occasion, et les spécialistes de la cotation lui prédisent déjà de très bonnes valeurs de revente. Bien pour les vendeurs, moins bien pour les acheteurs.

La Clio 4 est en tout cas une grande parmi les citadines. Tandis que la 208 par exemple rétrécissait, elle a encore grandi pour atteindre les 4,06 m. Elle n'en est pas pour autant plus grande à l'intérieur d'ailleurs. Ses principaux atouts sont son design apprécié, la grande sobriété de ses motorisations (diesels et essence Tce) et sont très bon compromis confort/comportement. On regrettera une qualité de finition en retrait par rapport à la Clio 3, compensée par une présentation plus gaie et un équipement, nous l'avons dit, potentiellement riche.

Opel Adam

C'est la première fois qu'Opel se risque sur le segment des mini-citadines, avec son "Adam" (prononcez "Adame"). Elle a pour ambition de concurrencer les plus chic d'entre elles, à commencer par Fiat et sa 500, mais aussi Mini ou Citroën et sa Ds3. Les possibilités de personnalisation sont de fait très poussées (30 000 combinaisons possibles), avec la possibilité d'avoir même un ciel de toit couleur ciel parsemé de LEDs. Sur le stand Opel du Mondial de Paris, la foule se pressait en tout cas pour la découvrir et elle devrait rencontrer un certain succès.

Sa commercialisation est prévue pour le mois de mars 2013, elle devrait donc apparaître en occasion pour la prochaine rentrée, en septembre. Ses tarifs assez serrés en neuf (à partir de 10 990 €, et 15 000 € pour un cœur de gamme) devraient donner des prix en occasion raisonnables, à moins qu'elle ne devienne une vraie coqueluche. Dans ce cas, elle connaîtra (peut-être) le syndrome Fiat 500, avec des prix en occasion équivalents au neuf. Ses atouts sont en tout cas une maniabilité hors pair, une qualité de finition et de matériaux qui la rapproche des références Premium, et des possibilités de personnalisation poussées. Elle n'a pour défaut pour le moment que des moteurs d'ancienne génération, un peu gourmands, en attendant une nouvelle génération de 3 cylindres.

Dacia Sandero 2

Plus que la Logan, dont on a énormément parlé à sa sortie, c'est la Sandero qui a fait le gros des ventes de Dacia, avant l'apparition du Duster. Une véritable success-story à la roumaine ! Aujourd'hui, c'est la deuxième génération qui est lancée, et qui améliore ses prestations sur tous les points. Look, présentation, finition, équipement, motorisations, elle n'a plus grand-chose à envier à une citadine généraliste, elle qui est née low cost. Sur le marché depuis la fin 2012, elle fera son apparition en nombre sur le marché de l'occasion vers le milieu de l'année, et montera à n'en pas douter en puissance pour la fin 2013. Ses tarifs canons en neuf se répercuteront avec un peu de chance en occasion. On attend des décotes de 15 % minimum à 6 mois. À moins que comme la Logan ou le Duster en leur temps, on assiste à une petite spéculation au départ, entretenue par des délais de livraison à rallonge, qu'il faudra surveiller...

Nous l'avons dit, les atouts de la Sandero 2 sont une qualité de présentation et de finition en hausse, une dotation en équipement qui n'a plus rien de bas de gamme, une habitabilité et un confort record pour la catégorie (celle des citadines polyvalentes) et des motorisations enfin modernes.

Fiesta restylée

Forte des bons chiffres de la dernière Fiesta, sa version restylée, qui arrivera sur le marché de la seconde main à l'été, et dont certains lui prêtent des traits d'Aston Martin, devrait aussi rencontrer son public. Elle inaugure de plus, en série ou en option, de fonctions de "contrôle parental" comme la limitation de la vitesse maxi, l'impossibilité de désactiver les aides à la conduite, un autoradio muet si les ceintures ne sont pas bouclées, etc. Cela en ferait donc une citadine idéale pour un jeune permis dont les parents voudraient garantir la sécurité, ou régenter la vie sans avoir la moindre confiance en lui, au choix...

Les prix de cette Fiesta restylée sont même plus intéressants que ceux de sa devancière, ce qui devrait donner des cotes assez basses sur le marché de l'occasion récente. La précédente génération se dépréciant d'au moins 35 % la première année (tous les modèles étaient remisés), on peut tabler sur minimum – 30 % en fin d'année sur cette nouvelle mouture. Ses autres avantages sont une palette de motorisation large, dont de très efficaces 3 cylindres EcoBoost et une tenue de route dynamique. À des prix attractifs en seconde main, elle pourrait faire du tort aux références françaises.

Fiat Panda 3

Fiat ne survivait en France que grâce aux bons scores de sa 500, et aux fortes remises sur sa Punto. Mais cela pourrait changer avec l'arrivée de la 3e génération de Panda. Son look plaît, ses formes rondouillardes cachent des aspects pratiques indéniables, une habitabilité correcte, tandis que sous le capot prennent désormais place de très modernes motorisations essence Twinair ou diesel Mjt. Le tout à des tarifs corrects.

Alors il ne serait pas délirant d'imaginer qu'elle puisse elle aussi rencontrer son public en occasion, à des tarifs encore plus attractifs. Car les Fiat décotent traditionnellement très vite, ce que regrette le constructeur, et les vendeurs... Les acheteurs, eux, sont ravis de pouvoir accéder à des véhicules non dénués de qualités et désormais tout à fait fiables, pour des budgets réduits.

La Panda est dès aujourd'hui disponible en occasion, à partir de 7 000 € pour une 1.2 Easy, soit presque – 35 % par rapport au prix d'une neuve, pour modèle qui a 10 mois maximum. Une affaire !