Réduire les émissions de CO2 et la consommation, voici les principales préoccupations de la plupart des constructeurs, quel que soit leur positionnement. Audi et BMW sont devenues les spécialistes de cette question. La firme aux anneaux, ainsi que d’autres marques du groupe comme par exemple Volkswagen, ont donc installé sur plusieurs de leurs modèles la technologie « cylindre à la demande ». Ce dispositif qui vise à désactiver la moitié des cylindres dans certaines conditions d’utilisation n’est pas totalement inédit. Cette technologie est en effet utilisée depuis de nombreuses années par les constructeurs américains mais c’est le groupe allemand qui tend à la généraliser en Europe.

Essai - Audi A1 1.4 TFSI  COD 140 ch: sportive des villes

Présente par exemple sur certains modèles sportifs comme les RS6 mais aussi sur des véhicules plus accessibles comme la Volkswagen Polo BlueGT, elle se démocratise aussi chez Audi avec l’A1. Au niveau esthétique, aucune différence avec les A1 traditionnelles. Cette dernière conserve ses différentes possibilités de personnalisation extérieure et intérieure mais également sa bonne qualité de fabrication même si elle est un peu inférieure à ce que l’on attend de la marque aux anneaux. La présentation est pour sa part plaisante. L’habitabilité arrière est dans la moyenne de la catégorie tout comme le volume de chargement. Avec cette A1 cod, Audi vise clairement une clientèle encore plus huppée qu’à l’accoutumée. Par conséquent, seules les trois finitions les plus hautes sont disponibles à savoir Ambition, S Line et Ambition Luxe.


Essai - Audi A1 1.4 TFSI  COD 140 ch: sportive des villes

Sous son capot, on retrouve le 1.4 TFSI qui développe 140 ch et un couple de 250 Nm mais ce n’est pas ici le plus important. La principale innovation réside dans le fait que ce moteur peut se transformer en bicylindre de façon totalement imperceptible pour le conducteur. Juste une indication sur l’ordinateur de bord permet d’en prendre conscience. Ce changement s’opère dès que la pédale d’accélérateur n’est que faiblement enfoncée, et à condition que le régime du moteur soit compris en 1 400 et 4 000 tr/min. Cela se traduit forcément par une baisse de la consommation (env 11 % selon Audi : 10 % en cycle mixte, et plus de 12 % en ville) qui est donnée pour 4,7 l/100 km, soit moins que la version 122 ch et surtout des rejets de CO2 de 109 g/km alors que la plupart des modèles concurrents doivent se contenter de 20 g supplémentaires. Une bonne nouvelle qui n’a, reconnaissons-le, aucune répercussion sur votre porte-monnaie, cette A1 et ses rivales se situant dans la zone neutre. Toutefois, ces considérations écologiques n’empêchent pas la petite Audi de répondre à la moindre sollicitation. Ainsi, dès que l’on appuie plus fortement sur la pédale d’accélérateur, les quatre cylindres se remettent en fonctionnement en offrant un tempérament proche d’un diesel dans les bas régimes avec un couple généreux et une allonge appréciable. Bref, ce bloc mélange souplesse et performances et correspond plutôt bien au positionnement haut de gamme. Des qualités provenant également de l’excellente boîte S-Tronic qui équipait notre version d’essai. Comme d’habitude, elle fait preuve de passages de rapports très doux mais aussi très rapides quand on enclenche le mode sport. Les plus exigeants se délecteront pour leur part des palettes au volant. Cette motorisation ne change rien à la précision de conduite de l’A1, avec notamment une direction précise et agréable. Le compromis agilité/confort est excellent à condition toutefois de ne pas opter pour les jantes les plus grandes.