De tous les constructeurs généralistes, c’est sans conteste Audi, aujourd’hui « marque préférée des Français », qui a connu l’ascension la plus flamboyante. Depuis le somptueux concept-car Avus tout en aluminium poli dévoilé en 1991, Audi ne faisait pas de mystère sur ses ambitions, paraissant sans limite. En proposant une sportive avec un gros moteur placé en position centrale arrière, la marque aux anneaux voulait se hisser au niveau de Porsche, Mercedes ou BMW. C’est désormais chose faite avec la gamme RS, et plus encore depuis novembre 2006, date de la commercialisation de la fantastique R8, devenue bien réelle.
Née en coupé avec un « sage » V8 4.2 FSI (à injection directe d’essence) développant initialement 420 ch, la supercar d’Audi, déclinée ensuite en Spyder décoiffant (décembre 2010), a également vite connu une inflation galopante dans la salle des machines, jusqu’à accueillir un noble V10 5.2 FSI de 525 ch, poussé même jusqu’à 560 ch à travers l’élitiste « R8 GT », produite en avril 2010 à seulement 333 exemplaires pour le monde. Voilà assez d’éléments pour faire de la R8, bien sûr dotée d’office de la transmission intégrale quattro, une véritable démonstration de force. Une démonstration qui se poursuit aujourd’hui à travers une nouvelle étape : un premier restylage. Il concerne bien sûr toute la gamme, y compris la « petite » V8 qui développe désormais 430 ch. Et en marge de la méchante V10 de 525 ch, une inédite version « V10 plus » de 550 ch fait son apparition. Audi R8 V10 plus, comme « plus que parfait » ? C’est ce que nous allons vérifier…
Quelques retouches...
Fidèle à sa politique, c’est par petites touches qu’Audi fait évoluer son vaisseau amiral. Les heureux possesseurs de l’actuelle R8 ne seront pas dépaysés par ce restylage, minime en apparence. En même temps, difficile de toucher à un tel chef-d’œuvre, ouvragé dans l’aluminium… Cela se borne donc essentiellement à l’adoption de nouveaux feux, intégralement à leds, qui confèrent à l’auto un « regard » encore plus expressif. Un regard inquiétant pour certains, prometteur pour d’autres… La voiture gagne en personnalité, mais aussi des boucliers redessinés, des freins « waves » allégés encore plus performants, des jantes au dessin inédit et de nouvelles teintes, comme ce superbe bleu mat Sepang qui habille notre modèle d’essai.
Dans l'habitacle, la V10 plus ne renie en rien un certain confort, comme l’attestent sa finition léchée et sa riche dotation, comprenant notamment des sièges chauffants en cuir très enveloppants, la climatisation automatique bizone, la hi-fi haut de gamme ou le GPS évolué. Pour bénéficier de sièges électriques, de la suspension active « Magnetic Ride » ou d’une sellerie en cuir étendu, il faudra malheureusement repasser à la caisse…
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