Comme tous les constructeurs de 4x4 et de SUV, Land Rover a vu ses ventes diminuer de façon importante en 2008 en raison de la crise, de la mise en place du bonus-malus mais aussi de la réputation catastrophique que véhiculent les 4x4. Pour essayer d’inverser cette tendance, la firme britannique propriété du géant indien Tata, veut prouver que protection de l’environnement et les 4x4 ne sont pas incompatibles à l’image du concept LRX qui verra le jour dans les prochains mois et sera capable de rejeter environ 120 g de C02/km. En attendant ce nouveau modèle, Land Rover se démarque de tous ses concurrents directs en équipant de série le Freelander d’un dispositif Stop& Start. Une première mondiale.
Une conduite identique à celle d'un Freelander traditionnel
La technologie Stop & Start n’est pas à proprement parler une nouveauté puisqu’elle est déjà présente sur de nombreuses berlines comme certaines Citroën ou BMW, mais jusqu’à aujourd’hui aucun 4x4. Désormais c’est chose faite. Pour réaliser cette première, Land Rover n’a pas fait appel à Valeo ou Bosch mais a conçu un système propre, 100 % maison. Pouvant être déconnecté grâce à un bouton implanté sur la console centrale, ce dispositif fonctionne comme tous les autres. Ainsi, à partir du moment où le véhicule s’arrête et qu’aucune vitesse n’est enclenchée (point mort), le moteur se coupe automatiquement à condition que le véhicule ait roulé à 6 km/h au minimum. Pour le remettre en marche, il suffit d’appuyer sur la pédale d’embrayage et le tour est joué. Vu le nombre important de coupures moteur, il a été nécessaire d’effectuer quelques modifications techniques. Ainsi, le démarreur a été renforcé, la durée de vie de la batterie allongée et la climatisation améliorée afin qu’elle fonctionne quand le moteur est coupé.
Dans la pratique, le Stop/start est très simple à utiliser et n'atterre en rien l'utilisation du Freelander (les capacités 4x4 restent intactes) puisque le Stop/Start se déconnecte dès que l’on active les modes 4x4 sur le Terrain Response. Totalement transparent pour l’utilisateur en terme de conduite mais aussi de comportement, le Stop&Start n’est pas trop gênant mais on peut se demander si la présence du bouton de déconnection ne pourrait pas pousser certains conducteurs à se passer de ce mode écologique. Sur notre essai urbain, les coupures ont été multiples et il faut bien reconnaître qu’entendre le TD4 s’ébrouer toutes les 3 minutes peut se montrer fatiguant à la longue car celui-ci ne bénéficie pas d’une sonorité très flatteuse et engendre surtout quelques vibrations au niveau du pédalier et du levier de vitesses.
Même si nous n’avons pas pu comparer réellement la consommation entre un Freelander normal et un pourvu de cette technologie, il nous semble que l’économie engendrée est intéressante puisque le constructeur annonce une réduction de la consommation de 0,7l/100 km (en passant de 7,5 l à 6,7 l) qui peut même atteindre 20% en période de fort trafic. Pour amplifier ces économies, Land Rover a également muni le Freelander d’un indicateur de changement de rapports. Les rejets de CO2 sont également impactés avec une diminution de 15 g/km puisque ceux-ci atteignent 179 g au lieu de 194 km. Malheureusement, cela ne change pas grand-chose au niveau du malus écologique car le Freelander est toujours pénalisé par un malus de 750 €.
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