Et de s'attaquer à ces importateurs indélicats, et "hors-la-loi". Ils sont en effet une centaine à échapper ainsi à l'éco-contribution de 1,35 € par pneu, due aux organismes collecteurs. Aliapur estime que ce sont chaque année entre 20 000 et 30 000 tonnes de pneus (soit entre 2,6 et 4 millions de pneus) qui échappent ainsi aux obligations légales.
Jusqu'en 2010, Aliapur collectait tout de même ces pneus, allant au-delà de ses obligations, mais cela a coûté depuis sa création plus de 17 millions d'euros, supportés par les actionnaires.
Mais depuis, Aliapur ne collecte que les volumes qui sont déclarés par ses adhérents. DE nombreux pneus se retrouvent donc dans la nature.
Eric Fabiew, président d'Aliapur estime que "L'État laisse faire, il ne fait aucun contrôle, ne sanctionne pas les fraudeurs et finit même, par son inaction, à inciter les acteurs honnêtes à en faire autant".
Aujourd'hui, plus de 2 ans après, le ministère de l'Écologie, avec à sa tête Delphine Batho et Frédéric Cuvillier, a enfin décidé de prendre les choses en main. Première étape, l'envoi d'un courrier de mise en demeure, parti le 12 septembre du ministère. Il invite les importateurs à déclarer les volumes importés à l'un des deux organismes, sous peine d'être passibles d'une amende de 7 500 € par unité importée. Pas rien.
Reste que les destinataires avaient un mois pour répondre à ce courrier, et que personne n'est en mesure de nous dire où cela en est…
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