Comparatif vidéo - Audi A5 VS BMW Série 4 : concours de grandes gueules
Maintenant que la Série 4 a su créer le buzz autour de son énorme calandre, le coupé BMW doit désormais convaincre, et prouver qu’il n’a pas que de la gueule. Plus haut de gamme, et plus GT dans l’âme, il espère encore séduire par sa sportivité. Face à lui, l’Audi A5 non plus ne manque ne manque pas d’atouts, à commencer par une bouche grande comme ça également.
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Rencontrer la nouvelle Série 4, c’est aussi se rendre compte, qu’en réalité, sa calandre n’est pas si démesurée. Si le design reste avant tout une question de goût, son audace stylistique reste mesurée face à d’étonnants faciès que l’on peut croiser sur la route… Coucou, Lexus. Reste les puristes, pour qui le double haricot restera à jamais ce qui distingue une « béhème ». Il faudra en faire le deuil, et aussi reconnaître le bon équilibre des lignes. Véritable baby Série 8, la nouvelle Série 4 monte en gamme. Plus costaud aux entournures, le coupé bavarois conserve une ligne sportive et musclée, mais l’allonge dans un packaging plus avenant, plus GT dans l’âme. En face, l’Audi A5 joue une autre partition. La rivale d'Ingolstadt traverse les années avec une certaine élégance, bien aidée par une ligne intemporelle, à peine remaniée avec l’arrivée de cette deuxième génération.
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Si les Série 4 et A5 savent faire les gros bras dans de puissantes versions sportives, ils peuvent surtout compter sur de sages quatre-cylindres pour être à la portée de « tous ». C’est le cas des deux versions essayées ici. En 20d, la Série 4 développe 190 ch (boîte automatique 8 rapports). Une déclinaison qui est également disponible avec la transmission intégrale xDrive. Même topo pour l’A5 40 TDI qu’elle rencontre aujourd’hui, sauf que le modèle aux anneaux développe 204 ch. Pas suffisant pour distancer sa rivale. Dans les deux cas, la motorisation diesel est micro-hybridée pour légèrement soulager le bloc thermique à l’accélération, on y reviendra plus tard. Nos modèles d’essai ont également tous deux enfilé leur tenue de sport avec la finition S Line pour l’A5 et M Sport pour la Série 4. Deux déclinaisons à l’esprit plus sportif, même s’il faut garder en tête la « modeste » motorisation qui se situe sous le capot.
Aspects pratiques : le minimum syndical
Avec cette deuxième génération de Série 4, BMW a vu les choses en grand. Le coupé s’est allongé de 13 cm, pour atteindre 4,77 m et flirte désormais avec la grande Série 8 (4,85 m). Un gabarit devenu imposant pour la ville. Gare à la précieuse carrosserie dénuée de toute protection… À bord, l’intérieur est évidemment bien connu puisqu’il reprend trait pour trait l’habitacle de la berline Série 3. Si la marque à l’hélice a osé pour l’extérieur, c’est différent pour l’intérieur, qui conserve une ambiance relativement traditionnelle.
Une atmosphère très BM dans l’âme avec une planche de bord massive, très légèrement tournée vers le conducteur. Derrière le volant à jante très épaisse de cette finition M Sport, le tableau de bord digital est loin d’être aussi personnalisable que celui de l’A5. Quant à l’unité centrale trônant au sommet de la console centrale, il renferme un système multimédia très complet, même s’il demande un certain temps d’adaptation. Côté finition, BMW progresse encore, et se bat désormais à armes égales avec LE spécialiste en la matière qu’est Audi. Toujours impeccablement finie, l’Audi A5 dévoile un intérieur plus aérien, allégé grâce à une console centrale plus horizontale.
C’est presque clinique mais parfaitement assemblé et toujours très ergonomique. Aux places arrière, pas de surprise, l’Audi comme la BMW ne peuvent faire de miracles. Si une fois installé (l’accès est forcément un peu ardu), deux adultes de moins d’1,80 m seront relativement bien assis, la garde au toit très limitée et la sensation d’engoncement n’inciteront pas à de longs voyages. Avec son vitrage plus généreux, et malgré ses 11 cm de moins, l’Audi s’en tire légèrement mieux. Mais qu’importe, tant cet aspect ne fait pas partie de leur prérogative. En revanche, partir en week-end à deux est tout à fait envisageable grâce à leur coffre plutôt généreux (440 l pour la BMW et 465 pour l’Audi) et même leur banquette rabattable.
Pratique | BMW Série 4 20d M Sport | Audi A5 40 TDI S Line |
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Qualité de la finition | ||
Rangements | ||
Modularité | ||
Coffre (volume, seuil, facilité de chargement) | ||
Longueur maxi de chargement | ||
Places AR : longueur aux jambes | ||
Places AR : largeur aux coudes | ||
Places AR : garde au toit | ||
Plancher plat | ||
Note : | 13,3 /20 | 12,2 /20 |
Équipement : une gamme riche et complexe pour un équipement onéreux
En bonnes allemandes qui se respectent, les Série 4 et A5 savent facturer beaucoup d’équipements, et souvent à des tarifs haut perchés. Dans ces versions quatre-cylindres diesel, le prix de ces finitions a de quoi faire réfléchir. 54 600 € pour la BMW M Sport et 57 730 € pour l’Audi S Line. Environ 3 000 euros d’écart à l’avantage du modèle à l’hélice dont la dotation de série est pourtant très proche sur les deux modèles : accès et démarrage sans clé, caméra de recul et assistance automatisée au créneau, feux full LED, connectivité smartphone (Android Auto est curieusement à « durée limitée » chez BMW…), chargeur par induction, suspension pilotée avec châssis paramétrable, grand écran tactile 12 pouces plus tableau de bord digital…
Ensuite, il s’agit de rentrer dans le catalogue d’options, et de tenter d’y voir clair… Entre les différentes dotations disponibles individuellement ou alors sous forme de packs, il est facile de s’y perdre. D’autant plus que la liste des petits extras disponibles a de quoi donner le tournis. Ainsi, pour profiter des dernières aides à la conduite, BMW propose un onéreux pack "Innovation". Pour 3 900 €, il donne notamment accès à l’affichage tête haute, la commande gestuelle, les feux à technologie laser, le régulateur de vitesse adaptatif et quelques aides à la conduite (détecteur angle mort, franchissement de ligne, lecture des panneaux, avertissement de collision arrière). Chez Audi, il s’agit du pack "Assistance route", et il est facturé 3 350 €. Moins cher n’est-ce pas ? Sauf qu’il faut encore y rajouter l’affichage tête haute (1 220 €) et les feux laser (1 050 €) … Voilà de quoi légèrement rétablir les comptes.
Mais ce n’est pas tout. Les têtes pensantes du produit ont pensé à tout et vous proposent en sus le Drive Assist Pro chez BMW. 2 350 € pour profiter entre autres d’un mode de conduite semi-autonome, d’un assistant aux manœuvres d’évitement, et même d’un assistant de circulation à contresens… Chez Audi, tout cela est inclus dans le pack Assistance route… En bref, ces coupés sont très chers et avares en équipement. Si Audi semble en donner légèrement plus pour quelques milliers d’euros, il vous en coûtera, pour l’une comme pour l’autre, près de 70 000 € si vous avez la main lourde sur les options…
Rapport prix/équipements | BMW Série 4 20d M Sport | Audi A5 40 TDI S Line |
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Aides à la conduite | ||
Conduite (liaisons au sol) | ||
Confort | ||
Multimédia | ||
Style intérieur | ||
Style extérieur | ||
Note : | 16 /20 | 16,3 /20 |
Budget : solides ressources requises
Chers, ces deux coupés seront bien tout aussi onéreux à entretenir. Même si les professionnels et leasing aux particuliers constitueront l’essentiel des ventes. Côté malus, leurs consommations plus que raisonnables au vu des prestations leur permettent de rester dans la tranche neutre ou basse du barème. Comptez 150 € maximum pour la Série 4 et 540 € pour l’A5. Dans les deux cas, la garantie constructeur s’étale sur 24 mois (kilométrage illimité).
Budget | BMW Série 4 20d M Sport | Audi A5 40 TDI S Line |
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Coût d'achat | ||
Bonus/malus | ||
Consommation : données constructeur | ||
Consommation : relevés Caradisiac | ||
Courroie de distribution/chaîne | ||
Cote attendue | ||
Durée de la garantie | ||
Fiabilité attendue/coût de réparations | ||
Note : | 12,8 /20 | 12,3 /20 |
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