Essai - BMW Série 2 Active Tourer 225e (2023) : que vaut la version hybride rechargeable la plus accessible ?
Pour la première fois de son histoire, le BMW Série 2 Active Tourer est disponible dans toutes les motorisations présentes sur le marché puisqu’il existe désormais dans une inédite version 100% électrique. Elle côtoie les plus classiques essence, diesel et hybride rechargeable commercialisées en deux niveaux de puissance. C’est justement la moins puissante que nous avons aujourd’hui à l’essai.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,8/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Monospace compact
2e génération
Hybride rechargeable
À partir de 48 600 €
Mercedes et Bmw ont toujours été les seuls constructeurs premiums à investir le segment des monospaces et ce depuis des années. Aujourd’hui, même si les ventes de cette catégorie se sont effondrées en raison de la concurrence des SUV, les deux marques allemandes persistent. Ainsi, BMW a renouvelé l’an passé son Série 2 Active Tourer et Mercedes vient de restyler son Classe B. Au-delà de cette politique, ces deux monospaces partagent aussi de nombreux points communs au niveau des motorisations puisque les deux sont vendus avec un large panel d’énergie que ce soit en essence, diesel ou hybride rechargeable. Pour ce nouveau Active Tourer, BMW est allé encore plus loin que son éternel rival en proposant une version 100% électrique, seule offre existante sur le marché.
Pour ceux qui ne sont pas encore prêts à sauter le pas du tout électrique, il y a l’hybride rechargeable, disponible en 245 ch et 326 ch. Les prix débutent respectivement à partir de 48 600 € et 51 600 €, soit un surcoût d’un peu moins de 10 000 € par rapport à la version 218 i (170 ch) et 9 000 € face à 220d (150 ch) pour notre modèle d’essai. Une différence conséquente.
Sous le capot de notre Série 2 Active Tourer 225e, on trouve le trois cylindres essence du 218i de 136 ch couplé à un moteur électrique de 109 ch. Les performances sont intéressantes avec seulement 6,7 s pour le 0 à 100 km/h. Et pour les perpétuels insatisfaits, il existe aussi le 230e annoncé avec 326 ch, ce qui fait de lui le monospace de la marque le plus puissant jamais produit. Son moteur essence 3 cylindres développe 150 ch et surtout le bloc électrique est nettement plus puissant que sur le 225e, avec pas moins de 177 ch (130 kW). Cette version peut ainsi passer de 0 à 100 km/h en tout juste 5,5 s, un chrono digne d’une vraie sportive.
Dans les deux cas, le moteur essence envoie le couple au train avant alors que le moteur électrique est placé sur l’essieu arrière dont il entraine les roues. Ce qui explique que ces deux modèles soient de fait badgés xDrive, avec transmission intégrale.
À l’usage, le Série 2 PHEV vient même chapeauter les versions thermiques. Le démarrage s’effectue bien évidemment en tout électrique classique. Une circulation zéro émission qui s’accompagne d’une sonorité spéciale des véhicules électriques puisque mise au point par le célèbre compositeur Hans Zimmer. Particulière, celle-ci ne plaira pas à tout le monde, mais il est heureusement possible de la désactiver par l’intermédiaire du système multimédia. Grâce à sa batterie de 14,2 kWh, le Série 2 Active Tourer 225e annonce une autonomie électrique pouvant atteindre au maximum 92 km suivant les versions. Un chiffre prometteur sachant que le Classe B 250e est annoncé pour 77 km. La réalité est bien sûr différente puisque nous avons relevé une autonomie en tout électrique de 75 km, ce qui est très bien.
En laissant le système gérer entièrement le fonctionnement des deux moteurs, la consommation mixte atteint sur notre essai 3,3 l/100 km, de quoi être tranquille sur de longues distances sachant que la contenance du réservoir est la même sur toutes les versions à savoir 47 litres. Il est toutefois dommage que les transmissions électrique/thermique ne soient pas plus fluides. En effet, le démarrage du 3 cylindres est relativement bruyant. Cela se remarque surtout après un roulage en électrique et s’avère décevant pour une marque premium. Si on met de côté ce point, on profite bien évidemment de l’apport de l’électrique pour bénéficier d’une vraie tonicité, comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 6,7 s. Ensuite, le moteur thermique prend le relais ou travaille conjointement avec globalement une bonne harmonie, même si la sonorité importante est toujours perçue notamment lors des phases d’accélération.
Pour ce qui est du comportement, comme nous avons pu le signaler lors du premier essai, ce Série 2 s’affirme comme un excellent compagnon de route. Les mouvements de caisse sont bien maîtrisés et son comportement est meilleur que celui de la plupart des SUV. La direction est précise et bien calibrée, ce qui renforce le dynamisme, mais on regrettera tout de même la prise de poids induite par le système hybride qui s’élève à 300 kg par rapport à une 220i. Cela se ressent notamment lors des changements d’appui avec une baisse de l’agilité. Même si le monospace de BMW profite d’une transmission intégrale, celle-ci ne fait pas de miracle avec une tendance avérée au sous-virage. Toutefois, le bilan global sur route s’avère tout à fait convaincant.
Enfin, pour ce qui est de la recharge, ce Série 2 est capable d’accepter des charges allant jusqu’à 7,4 kWh. Comptez 2h30 dans ces conditions et 8h sur une prise domestique.
À bord, cette seconde génération fait preuve d’une bonne dose de modernité. Ainsi, la planche de bord arbore une double dalle numérique figurant sur la majorité des modèles de la marque. Légèrement courbée vers le conducteur, elle se compose d’une instrumentation totalement paramétrable mesurant 10,25 pouces pouvant être secondée par un affichage tête haute et d’un écran multimédia de 10,7 pouces, qui est enfin tactile.
Comme tout monospace qui se respecte, le Série 2 Active Tourer se veut d’être pratique. Il recèle de très nombreux rangements et certains sont très astucieux à l’image de celui placé sur le bas de la console qui intègre la recharge par induction avec un ingénieux système qui bloque le smartphone durant la charge. Malgré la présence des batteries, cette déclinaison hybride rechargeable conserve approximativement les mêmes qualités.
Ainsi, l’habitabilité est bonne, même si la place centrale est un peu moins large. Attention, il faudra composer avec certains sacrifices : la banquette arrière coulissante n’est plus au programme et le volume de coffre tombe à 406 litres contre 470 litres pour les thermiques classiques et 415 litres pour la 20i qui dispose d’un système d’hybridation 48V. En hybride rechargeable, la valeur est équivalente à son principal concurrent, le Mercedes Classe B 250e.
On terminera par un petit mot sur l’esthétique de ce Série 2, qui conserve bien naturellement sa forme monovolume. Il gagne toutefois en dynamisme à l’occasion de cette seconde génération avec notamment sa large calandre, qui ne fait pas l’unanimité, mais qui lui apporte une personnalité accrue.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,38 m
- Largeur : 1,82 m
- Hauteur : 1,57 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 400 l / 1 405 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 14 g/km
- Malus : 250 €
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2021
* pour la version (U06) ACTIVE TOURER 225E XDRIVE 245 LUXURY DKG7.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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