Essai - Mazda CX-5 2.2 SkyActive D (2022) : en panne de notoriété
Quasiment inconnu au bataillon en France, le Mazda CX-5 est pourtant l'une des meilleures ventes de Mazda dans le monde. Ce second restylage est si léger qu'il n'apporte quasiment aucune valeur ajoutée aux prestations, déjà intéressantes, du SUV japonais. Essai de la motorisation diesel de 150 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,3/20
Note
des propriétaires
En bref
SUV familial
Moteur diesel
À partir de 37 550 €
Peu de notoriété, un réseau de distributeurs limité, pas d’hybridation, des tarifs élevés, une concurrence exacerbée, etc. Les arguments sont nombreux pour expliquer le statut d’outsider du CX-5 en France et en Europe. Pourtant, le SUV familial n’est pas devenu par hasard le best-seller de la marque dans le monde.
Apparu en 2017, le SUV de Mazda est pour la seconde fois restylé. Restylé, c’est un bien grand mot tant les évolutions sont légères. Il faut l’avouer, le coup de crayon de départ était très réussi et le japonais n’avait pas besoin de plus pour renforcer son pouvoir de séduction. À l’extérieur, les changements concernent la calandre, son entourage, le bas du bouclier et les optiques redessinées. Notre version d’essai en finition cœur de gamme « Dynamique » facturée 37 550 € porte bien son nom. Elle enrichit son look de grandes jantes de 19’’, de vitres arrière surteintées, d’une double sortie d'échappement chromée et d’antibrouillards à LED. L’ensemble sera davantage mis en valeur si vous cochez le coloris « Soul Cristal Red », facturé 950 €.
Second restylage léger pour le CX-5 qui voit le bas de son bouclier, ses optiques et sa calandre redessinés.
A bord, la mise à jour est encore plus timide avec l’ajout de nouveaux inserts décoratifs et motifs de sellerie. De quoi égayer un habitacle à la présentation soignée et très sérieusement construit. Très soucieux de respecter l’interface homme machine, Mazda n’a pas encore cédé au tout tactile. L'ergonomie est claire et nette avec de vraies commandes physiques. Ainsi pour paramétrer le système multimédia dont l’écran est tout en format paysage, il faudra passer par la molette centrale. Cela va de pair avec une position de conduite vraiment bien pensée pour tous les gabarits avec un volant bien droit et un levier de vitesse à bonne hauteur.
Mazda est l'un des rares constructeurs à ne pas céder au tout tactile. Le CX-5 conserve un pilotage du système multimédia via une molette.
Si les tarifs sont élevés, ils sont en partis justifiés par une dotation riche en équipement. Ainsi parmi les 2 niveaux de finition compatibles avec la motorisation 2.2 Skyactive D de 150 ch, notre version d’essai « Dynamique » embarque de série la caméra de recul, l’écran tactile central de 10,25’’ avec compatibilité Android/Carplay et navigation, le tableau de bord revêtu de similicuir, le détecteur d’angles morts, etc.
Le CX-5 met son gabarit imposant (à mi-chemin entre deux catégories) à profit de ses passagers. L’espace aux jambes aux places arrière est très généreux et deux adultes y voyageront avec un très bon niveau de confort. La place centrale est obstruée au niveau des pieds par le tunnel de transmission dédié aux versions 4x4 (disponible sur la version 2.2 d 184 ch). Ces bonnes prétentions familiales sont malheureusement ternies par un coffre décevant pour la catégorie avec un volume de base de 481 litres. Ce n’est pas mieux une fois la banquette 40/20/40 rabattue (907 litres). Equipé d’un double fond, il autorise toutefois une surface de chargement plane et abrite également un logement pour une roue de secours temporaire.
En France, le diesel est vraisemblablement la carburation la plus appropriée pour mouvoir ce SUV. En l’absence d’hybridation, il est le moins pénalisé par le malus écologique au sein du catalogue que ses homologues essence pourtant très performants. Notre version d’essai équipée de la boîte mécanique à 6 rapports limite ce dernier à environ 740 € (147 g de CO2/km). Si en revanche vous optez pour la boîte automatique facturée 2 000 € en option, ce dernier grimpe à plus de 4 500 €…
Ce moteur de grosse cylindrée est très coupleux (380 Nm) et fait aisément oublier le surpoids (1 612 kg) de l’engin. Disponible très tôt, il se montre bien plein à mi-régime et fournit des reprises rassurantes qui n’obligent pas à tomber un rapport pour s’insérer ou dépasser. Il sait aussi se montrer très discret ce qui rend les voyages au long cours agréables. La boîte manuelle à faibles débattements et aux verrouillages fermes nous a particulièrement séduits. Enfin, il permet d’espacer les passages à la pompe, grâce à une consommation maîtrisée qui dépasse à peine les 6,5 l/100 km en usage mixte, comme relevée durant notre essai.
Le châssis a fait l’objet de quelques améliorations au niveau de la rigidité et de l’insonorisation. Le SUV de Mazda se place toujours parmi les plus homogènes de sa catégorie plaçant parfaitement le curseur entre confort et dynamisme. Le japonais ne prend pas de gite en courbe et filtre efficacement les aspérités malgré la monte de 19’’ quasiment standard sur toutes les finitions. Le CX-5 est en revanche moins agile qu’un 3008 par exemple lorsque la route sillonne mais il excelle sur les grands axes où son insonorisation et son amortissement rendent les trajets plaisants. Notez enfin que le CX-5 est l'un des rares SUV du marché à proposer une « vraie » transmission intégrale.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,57 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,68 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 481 l / 923 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Diesel
- Taux d'émission de CO2 : 147 g/km
- Malus : 740 €
- Date de commercialisation du modèle : Mars 2017
* pour la version II (2) 2.2 SKYACTIV-D 150 4X2 DYNAMIQUE PACK PLUS.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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