Essai - Mercedes Classe B 180 (2023) : la version plus vraiment d'accès
L’un des rares monospaces encore en activité sur le marché s'offre un restylage. Le Mercedes Classe B reçoit le renfort d’une hybridation légère sur ses moteurs essence et notamment sa version d’accès, 180. Si les tarifs s’envolent, qu’en est-il des prestations ?
Sommaire
Note
de la rédaction
14/20
Note
des propriétaires
En bref
Restylage
Monospace compact
À partir de 39 549 €
Le Classe B vit vraisemblablement ses derniers jours. Si rien n’a encore été confirmé par le constructeur allemand, les médias d’outre-rhin assurent que la marque à l’étoile mettra fin à la production du monospace à partir de 2025 pour mettre l’accent sur les SUV. En attendant cette échéance, le Classe B profite aujourd’hui d’un restylage de milieu de carrière que l’on peut qualifier de sommaire. Visuellement tout du moins car on observe quelques retouches sur le bouclier, la calandre et l’arrivée d’une nouvelle signature lumineuse pour les feux à LED, à l’avant comme à l’arrière. Le Mercedes Classe B n’avait pas foncièrement besoin d’un rafraîchissement. Sa ligne à la fois élégante et sportive était l’un de ses points forts. Notamment dans cette finition AMG line, habillée d’un kit carrosserie, d’un châssis rabaissé et de jantes 18’’.
A bord aussi les changements sont mineurs. Avec le restylage, le pavé tactile servant à naviguer dans le système multimédia disparaît enfin. Il faudra désormais passer par le volant via un mini pad assez efficace, soit par l’écran tactile dont la taille grimpe à 12’’ ou utiliser l’assistant vocal du système MBUX qui oblige à parler (très) fort.
L'équipement évolue aussi avec par exemple un assistant de maintien de voie moins brutal qu’auparavant, un port USB-C ou un lecteur d’empreinte digitale qui permet d’authentifier le conducteur (cf page équipement). Le Classe B conserve sa planche de bord au dessin moderne taillée dans des matériaux moussés à cœur et composé de deux dalles numériques en enfilade. La qualité de fabrication est irréprochable et l’atmosphère est très plaisante. Au registre des évolutions, il ne faut pas oublier d’ajouter l’électrification du moteur essence de 136 ch via une micro-hybridation 48V. Malheureusement, l’ensemble est facturé au prix fort. A savoir 43 199 € pour cette version 180 en finition AMG LIne. Soit une inflation de 6 000 €, à motorisation et finition équivalente, après restylage. Une pilule difficile à avaler.
L’arrivée de l’hybridation légère 48V, permet au 4 cylindres essence de 136 ch d’obtenir un boost additionnel de 14 ch. Ceci est rendu possible grâce à un alterno-démarreur renforcé qui épaule le bloc essence dans les phases énergivores. Pas de quoi rouler en tout électrique mais suffisant pour abaisser légèrement les niveaux de consommation si l’on en croit la consommation moyenne relevée sur notre parcours de 6,2 l/100 km. Ce boost renforce également l’agrément en conduite urbaine avec des démarrages plus vifs. Les taux de CO2, eux, restent quasiment identiques avec un léger malus à la clé (140 g de CO2/km, soit 540 €) pour notre version d’essai.
Discret, cet attelage vit plutôt bien la cohabitation avec la boîte de vitesses à double embrayage à 7 rapports. Il délivre une conduite souple et coulée qui invite à ne pas grimper dans les tours car ce moteur de faible cylindrée (1.3) a tendance à s’égosiller. Mais n’ayez crainte, vous ne serez jamais en difficulté lorsqu’il s’agit d’accélérer ou de relancer vigoureusement la machine.
Le gros point fort du Classe B, c’est sa tenue de route. Mercedes laisse le choix, moyennant encore supplément, entre plusieurs châssis : standard, confort surbaissé de 15 mm (celui de notre version) ou amortissement adaptatif (1 200 €). La synthèse au volant est une réussite puisqu’à aucun moment, hormis la position de conduite surélevée, le conducteur n’a la sensation d’être aux commandes d'un monospace. Ce Classe B filtre correctement, maintient parfaitement jusqu'à en devenir ludique. Une excellente surprise au moment d’en prendre le volant.
Les aspects pratiques, eux, n’évoluent pas. On dispose d'une belle place à l'arrière, tant au niveau des genoux que de la tête, mais il faudra se contenter d’une banquette fractionnable (40/20/40) qui peut devenir coulissante en option (450 €) afin de privilégier soit l’espace, soit le volume de coffre. Ce dernier oscille actuellement entre 455 et 1 540 litres, soit dans la moyenne de la catégorie.
L’ouverture du hayon peut être automatisée mais impossible d’occulter les sièges arrière depuis le coffre. Une fois rabattus, ces derniers offrent une surface de chargement n’est pas totalement plane mais l’on apprécie le seuil bas et sa bonne largeur.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,41 m
- Largeur : 1,79 m
- Hauteur : 1,54 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 455 l / 1 540 l
- Boite de vitesse : Auto. à 7 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 140 g/km
- Malus : 570 €
- Date de commercialisation du modèle : Février 2019
* pour la version III 180 7CV AMG LINE 7G-DCT.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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