Essai - Peugeot 3008 Hybrid 180 ch (2023) : moins cher, mais intéressant ?
Le Peugeot 3008 est en fin de carrière, mais cela n’empêche pas le constructeur au lion de le faire profiter de nouvelles motorisations. En attendant l’essence micro-hybridé, voici maintenant l’hybride rechargeable la moins puissante avec ses 180 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,5/20
Note
des propriétaires
EN BREF
SUV compact
180 ch
2e moteur hybride rechargeable
À partir de 46 520 €
A-t-on besoin encore de présenter le Peugeot 3008. La seconde génération, dévoilée en 2016, puis restylée en 2020 s’est imposée comme l’une des références du segment des SUV compacts. Même s’il a perdu de sa superbe, il n’en demeure pas moins qu’il est une valeur sûre du marché en pointant toujours dans le Top 10 des meilleures. Mieux, il représente le SUV compact le plus écoulé dans l’Hexagone devant le Renault Arkana et le Dacia Duster.
Disponible jusqu’alors en essence, diesel et hybride rechargeable avec un moteur de 225 ch, le 3008 ajoute une nouvelle version PHEV de 180 ch. Peugeot comble ainsi le vide qui existait entre le Puretech 130 et le Hybrid 225 depuis l’arrêt de la commercialisation du Puretech 180 ch. Cette motorisation n’est pas une nouveauté puisqu’elle équipe déjà d’autres modèles du groupe Stellantis à l’image de la Peugeot 308 ou prochainement du Citroën C5 Aircross. Elle se compose d’un 1.6 Puretech de 150 ch (contre 180 ch sur la version 225 ch) couplé à un moteur électrique de 110 ch qui développe une puissance cumulée de 180 ch et un couple de 360 Nm.
Moins puissante, cette version hérite d’une batterie plus petite (11,3 contre 12,9 kWh) et cela a des répercussions évidentes sur l’autonomie. Peugeot annonce 59 km contre 65 km avec le 225 ch. Forcément, le prix diminue avec un accès à partir de 46 520 € soit 1 900 €. Séduisant, sur le papier en tous les cas.
Dès les premières tours de roues, on retrouve avec plaisir les qualités dynamiques du 3008. La direction est facile à manier en ville et précise en conduite rapide, qui distille un vrai plaisir de conduite à son conducteur. Une nouvelle fois, le 3008 prouve qu’il est toujours l’un des meilleurs sur la route, et ce même si certains de ses rivaux sont pourtant plus récents. Sans que cela se fasse au détriment du confort qui reste toujours bon. Finalement, son seul défaut provient de son hybridation, qui entraîne un surpoids conséquent. En soi, ce n’est pas vraiment une nouveauté puisque nous avions déjà relevé ces mêmes problèmes lors de l’essai de l’Hybrid 225 ch avec notamment une perte d’agilité du train avant et un ressenti de freinage moins naturel. Très proches en matière de comportement, ces deux déclinaisons le sont également au niveau de leurs performances. Si bien qu’il est quasi impossible de les identifier clairement. Pour preuve, elles ne sont séparées que de 0,1 s sur le 0 à 100 km/h (8,7s contre 8,8 s) et même 0,4 s sur le 0 à 1 000 m DA. Difficile de croire qu'il existe une différence de 45 ch entre les deux.
Le démarrage s’effectue en tout électrique Un mode de fonctionnement qui peut persister jusqu’à maximum 135 km/h quand les batteries sont chargées. Dans le cas contraire, le moteur thermique intervient au-delà de 10 km/h. Le passage de l’un à l’autre est particulièrement fluide.
Pour ce qui est de la consommation et de l’autonomie, nous avons réussi à parcourir seulement 34 km en tout électrique, un score décevant et surtout inférieur à bon nombre d’autres SUV hybrides rechargeables. Comptez une moyenne de 6,2 l/100 km sur notre parcours mixte, ce qui est correct.
Pour la recharge, il faudra prévoir 7 heures sur une prise domestique, 3 h 35 sur une borne 3,7 kW ou 1 h 45 sur une borne 7,4 kW, à condition d’avoir opté pour le chargeur embarqué, une option à 400 €
À son bord, on retrouve bien évidemment la planche de bord désormais bien connue du SUV de Peugeot. Celle-ci se compose donc du i-cockpit avec son instrumentation haute, son écran multimédia tactile 10 pouces et son petit volant. Ici pas d’effet 3D comme sur la 308, mais la lisibilité est toujours aussi bonne. Le temps passe, mais les défauts perdurent comme la position de conduite, qui ne conviendra pas toujours à l’ensemble des gabarits. La présentation globale est originale, mais certains détails commencent à traduire l’âge du 3008 à l’image des graphismes vieillots de la navigation ou de la lenteur du système multimédia. La qualité de fabrication est globalement bonne.
Les aspects pratiques n’ont jamais été le principal atout du 3008, il n’en reste pas moins que l’habitabilité demeure satisfaisante. Il n’en est pas de même du volume de chargement. Si le coffre propose 520 litres en version thermique, celui-ci tombe à seulement 395 litres en hybride rechargeable. Heureusement, il conserve un petit sous-coffre pour ranger les câbles de recharge.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,44 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,62 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 591 l / 1 670 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 139 g/km
- Malus : 450 €
- Date de commercialisation du modèle : Mai 2016
* pour la version II (2) 1.2 PURETECH 130CH S&S ALLURE PACK BVM6.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (20)
Sommaire
Lire aussi
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération