Essai vidéo - Opel Corsa GSi : sportive du dimanche
L'Opel Corsa OPC est morte, vive la GSi. Sacrifiée sur l'autel du malus et des normes environnementales, la tonitruante de la gamme n'est plus. Mais le constructeur allemand ressort des cartons le label GSi, lui aussi évocateur de sport. Ainsi siglée, et mue par un 1.4 turbo de 150 ch, la Corsa peut-elle dignement tenir son rang ? Voyons cela...
Sommaire
Note
de la rédaction
14,4/20
Note
des propriétaires
En bref
Version sportive de la Corsa
Moteur 1.4 turbo 150 ch
0 à 100 km/h en 8,9 secondes
Prix : 20 700 €
Nous sommes fin 2017. Et la décision tombe. Il faut arrêter la Corsa OPC. Pourquoi ? Un chiffre : 174. Eh oui, 174 grammes de CO2 émis par kilomètre. Un chiffre énorme, qui annonce pour 2018 un malus de 7 340 €. Un tiers du prix de vente ou presque. Autant dire que l'OPC devenait invendable en France.
Mais pour autant, Opel ne voulait pas laisser la gamme de sa citadine sans version un tant soit peu sportive. Et aujourd'hui, c'est la Corsa GSi qui renaît de ses cendres. Le label est bien connu des aficionados de la marque.
Utilisé depuis 1984 et la Kadett, il est estampillé sur le hayon de la Corsa pour la première fois pour le millésime 1988, et survivra sur 3 générations. Abandonné par Opel ensuite, pour être remplacé par celui de l'Opel Performance Center (OPC), il revient depuis quelques mois sur le devant de la scène, la nouvelle Insignia en ayant eu la primeur.
Pour la Corsa, le principe a été simple. Reprendre le châssis de l'OPC, et mettre sous le capot un moteur moins puissant, et donc moins émetteur de CO2. C'est le 1.4 turbo de 150 ch et 220 Nm de couple, déjà aperçu sous le capot de la version S, mais aussi sous celui de l'Adam S, qui a été choisi.
Avec 138 grammes de CO2 homologués (en jantes 17 pouces, 147 g pour les 18 pouces en option), il n'arrive pas à échapper au malus, mais les 860 € à débourser sont bien plus raisonnables, disons supportables aujourd'hui. Cela correspond à une consommation officielle de 6 litres en mixte. Et c'est déjà une mauvaise nouvelle pour la Corsa, quand on s'aperçoit qu'une Peugeot 208 GTI de 208 ch affiche 125 grammes et 5,4 litres, ou qu'une Seat Ibiza TSI 150 ch, donc équivalente en termes de puissance, annonce, elle, 112 grammes et 4,9 litres, pour des performances supérieures.
C'est que la Corsa actuelle (5e génération) est lourde, très lourde. À sa sortie en 2015, elle n'avait pu bénéficier d'une plateforme PSA, certains accords Opel/PSA ayant avorté à l'époque. C'est la plateforme de l'ancienne qui avait donc été reprise. Une enclume, avec laquelle la citadine au blitz devra composer jusqu'à la future 6e génération. Elle bénéficiera alors d'une plateforme française, le rachat d'Opel étant finalement passé par là. Du coup, ses 1 220 kg minimum représentent jusqu'à 250 kg de plus que certaines concurrentes (Suzuki Swift Sport en tête, 970 kg seulement). C'est un handicap certain, nous le verrons plus loin.
Châssis et look typés sport
Nous l'avons dit, la GSi reprend le châssis de l'OPC, et la plupart de ses attributs esthétiques. Là, c'est une bonne idée. Boucliers ajourés, inserts en chrome satiné, (fausse) écope en bas du capot, gros becquet de toit et grosses jantes de 17 ou 18 pouces, le look est résolument sportif. Il est exacerbé avec notre véhicule d'essai, qui arbore une teinte "Mandarine", à même de donner le sourire, même quand la météo est maussade, comme ce fut le cas lors de notre test.
Dans l'habitacle, l'ambiance est plus sage, mais quelques détails sont spécifiques comme le volant à méplat, les leviers de vitesse et de frein à main en cuir, le pédalier en alu et la finition laque piano sur le tableau de bord. Mais ça reste sobre. Par contre, les baquets Recaro, chauffants, sont superbes (une option à 2 050 €). Ils restent confortables mais maintiennent efficacement en conduite dynamique.
La Corsa ayant fait de gros progrès avec cette génération, on retrouve des matériaux de bonne qualité, bien assemblés, bien présentés, et l'ergonomie est bonne, sauf pour quelques boutons que l'on peine à voir à droite du volant.
L'habitabilité est dans la bonne moyenne à l'arrière, mais l'accessibilité ardue, du fait que la GSi est disponible uniquement en 3 portes. Les baquets basculent peu. Le volume de coffre est lui aussi moyen, avec 280 litres. On trouve mieux aujourd'hui (l'Ibiza cube par exemple 355 litres).
Après une revue statique qui donne (un peu) l'eau à la bouche, il nous tardait de nous mettre derrière le volant. Avec pour terrain de jeu, les belles départementales du Haut-Rhin, route des crêtes incluse. Dont acte.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,02 m
- Largeur : 1,73 m
- Hauteur : 1,47 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 280 l / 1090 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 138 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Juin 2018
* A titre d'exemple pour la version V 1.4 TURBO 150 GSI 3P.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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