Essai vidéo – Toyota Camry 2019: la plus pro des hybrides
L'Avensis ayant disparu du catalogue Toyota depuis quelques mois, le constructeur japonais a décidé de la remplacer en Europe par sa star planétaire qu'est la Camry. Y rencontrera-t-elle le succès ? Pour répondre à cette question, c'est près de Split, en Croatie, que nous en avons pris le volant pour la première fois.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,4/20
Note
des propriétaires
En bref
À partir de 36 900 €
2.5 hybride de 218 ch
Remplace l'Avensis
« Camry », voilà un nom de voiture peu évocateur sur le Vieux Continent et pourtant, cette Toyota est présente dans plus de 100 pays, s'est écoulée à 19 millions d'exemplaires depuis la première de la lignée sortie en 1982 et reste aujourd'hui, à 700 000 unités par an, la berline tricorps la plus vendue au monde. Mais pour sa huitième génération qui souffle déjà sa seconde bougie sur d'autres marchés comme les États-Unis, la marque japonaise a décidé de relancer le modèle en Europe pour remplacer l'Avensis qui a discrètement pris sa retraite il y a quelques mois.
Repartant d'une feuille totalement blanche, cette Toyota Camry se base sur la toute nouvelle plateforme GA-K dont bénéficient aussi notamment le Rav4 et la Lexus ES. Longue de 4,88 m, c'est une vraie berline à trois volumes sans hayon à laquelle le constructeur japonais a volontairement appliqué une ligne certes élégante mais presque consensuelle face à ses dernières productions, sa principale originalité résidant dans sa large calandre inférieure. Il faut dire que ce modèle est destiné avant tout aux professionnels aux goûts forcément plutôt conservateurs mais la ligne pure qui en résulte ne manque cependant pas d'élégance, surtout au niveau de la partie avant, l'arrière étant plus générique.
Une jolie planche de bord bien finie et de la place à revendre à l'arrière : la Toyota Camry soigne très bien ses occupants.
L'extérieur contraste fortement avec l'intérieur agrémenté d'un original dessin de planche de bord. On aurait pu craindre le pire dans ce domaine avec ses origines américaines mais la finition et le choix des matériaux sont de très bonne facture. La Camry présente sinon de série ou en option tout ce que l'on est en droit d'attendre en matière d'équipements en 2019, du régulateur de vitesse adaptatif à la lecture des panneaux, en passant par l'alerte d'angles morts et le maintien dans la file. Deux reproches à faire cependant : pas de connectivité Apple CarPlay ni Android Auto et l'écran central de 8 pouces est souvent illisible à cause d'importants reflets mais, heureusement, l'instrumentation numérique de 7 pouces de série située entre les deux compteurs et l'affichage tête haute sur la finition haut de gamme Lounge prennent efficacement le relais.
Avec 2,82 m d'empattement, la Camry se montre sans surprise extrêmement accueillante pour ses passagers arrière, ce qui ne manquera pas de ravir les chauffeurs de taxi et VTC : la place est absolument royale au niveau des genoux mais aussi de la tête. Raffinement que l'on s'attendrait plutôt à voir dans une Lexus, un panneau de contrôle de la climatisation, du système audio, du rideau de lunette arrière et d'inclinaison de la banquette prend place sur l'accoudoir, toujours en finition Lounge.
C'est finalement au niveau du coffre que la Toyota rentre dans le rang : pénalisés par l'implantation de la batterie, les 524 litres de volume de chargement, voire 500 avec la banquette électrique, n'ont rien de ridicule dans l'absolu mais placent la Camry dans la moyenne basse de la catégorie, certaines, comme la Renault Talisman ou la Skoda Superb, dépassant même les 600. Cette dernière présente aussi un avantage supplémentaire, son hayon, qui permet un accès facile contrairement à la traditionnelle petite ouverture des voitures à malle.
Le volume de coffre est dans la moyenne basse de la catégorie et l'absence de hayon n'est pas très pratique.
Question motorisation, un seul choix est disponible, l'hybride, celui qui faisait justement défaut à l'Avensis. Il s'agit de la même combinaison que l'on trouve notamment sur le Rav4, à savoir un 4 cylindres 2.5 A25A-FXS de 177 ch associé à un moteur électrique de 88 ch offrant une puissance combinée de 218 ch. Le tout est transmis au sol via une boîte à train épicycloïdal, ce qui n'est pas ce qu'on fait de plus performant face au chronomètre – même si 8,3 s au 0 à 100 km/h n'a rien de ridicule - mais est un gage non seulement de confort, surtout en ville, mais aussi d'efficience. Ainsi, selon la norme NEDC corrélée, la consommation en cycle mixte est annoncée à 4,3 l/100 km et les émissions de CO2 à 98 g/km.
Les tarifs démarrent à 36 900 € mais c'est celui de 39 600 € qui intéressera le plus grand nombre puisque c'est celui de la finition Business qui devrait représenter 70 % des ventes. Étant hybride et émettant moins de 100 g/km, elle ne subit pas de malus et est de plus exonérée de TVS (Taxe sur les Véhicules de Société) pendant 3 ans, une spécificité qu'elle ne partage aujourd'hui qu'avec la Ford Mondeo Hybrid à ce niveau de prix.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,88 m
- Largeur : 1,84 m
- Hauteur : 1,44 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 620 l / NC
- Boite de vitesse : Auto.
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 98 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Janvier 2019
* A titre d'exemple pour la version VIII 2.5 HYBRID 2WD LOUNGE.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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