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Essai - Yamaha XMax 300 Tech Max (2023) : le concept se peaufine.

Dans Moto / Nouveauté

Matthieu Brotel

Redessiné, toujours plus connecté et agrémenté d’une belle selle, le XMax 300 Tech Max fait peau neuve. En direct des petites routes aux alentours du Lac de Côme, on vous embarque pour deux cents kilomètres de Dolce Vita italienne au guidon de la cinquième génération du scooter Yamaha. Andiamo !

Essai - Yamaha XMax 300 Tech Max (2023) : le concept se peaufine.

EN BREF

Tarif de base (XMax 300 Tech Max) : 7 299 €

Tarif de base (XMax 300) : 6 699 €

Puissance : 27,5 ch (20,6 kW) à 7 250 tr/min

Couple : 29 Nm à 5 750 tr/min

Poids tous pleins faits : 183 kg

« Tech Max », le max du max ! Dans la famille XMax, le scooter se décline en plusieurs cylindrées (125 cm3, 300 cm3…) mais aussi plusieurs finitions. Si la présentation statique à Milan nous a ainsi permis d’admirer le XMax 300 et le XMax 300 Tech Max, nous n’avons pu essayer que le dernier susnommé. Haut de gamme dans la série, il représente depuis près de trois ans plus de 50 % des ventes pour Yamaha (2 022 = 54 % XMax 300 Tech Max / 46 % XMax 300) et sera ainsi plus détaillé dans cet article.

Les badges noirs ovales situés sous les clignotants, sont spécifiques à cette finition Tech Max.
Les badges noirs ovales situés sous les clignotants, sont spécifiques à cette finition Tech Max.

Les débuts de la fratrie XMax, remontent au milieu des années 2000 avec un lancement de la première génération en 2005 plus exactement et un 250 cm3 qui sera bien vite suivi d’un 125 et d’un 400 cm3. Succès commercial au fil des années, les différentes versions s’écouleront ainsi à près de 450 000 exemplaires en Europe, avec une introduction de la version 300 cm3 en 2017. Six ans plus tard, rendez-vous est pris au cœur de la capitale lombarde, pour en découvrir les nouveaux galbes. Car niveau esthétique, les designers maison ont fait fort avec une machine affinée et quelque peu simplifiée dans ses grandes lignes. Ceci lui donne plus de présence et de charisme sur la route… Rien que ça ! Pour ce faire, le « X » de XMax est mis à l’honneur et se retrouve un peu partout. De 3/4 face, impossible ainsi de passer à côté du phare full LED en forme de croix et ce nouveau visage à la disposition inédite. Presque un peu intimidant en vrai, l’ensemble prend aussi des faux airs de navette spatiale et des ailes déployées des X-Wing de Star Wars à bien y regarder !

Ancienne version vs modèle 2023 
Ancienne version vs modèle 2023 
Les supports de la bulle ont été redessinés, tout comme les tiges des rétroviseurs.
Les supports de la bulle ont été redessinés, tout comme les tiges des rétroviseurs.

Tout autour, cet éclairage atypique prend place dans un carénage presque intégralement redessiné qui s’avère plus compact. Très anguleux, avec de belles lignes de fuite et de larges aplats de carrosseries, cet habillage impressionne, apporte du dynamisme à la machine et tranche avec la précédente génération. De face, vous noterez ici la nouvelle disposition en hauteur des clignotants, relégués de part et d’autre de la bulle comme de petites ailes de mouches. Évidemment plus visibles pour les autres usagers dans le trafic, ils forment aussi la base d’une forme de triangle inversé, qui se termine plus bas au niveau du nouveau garde-boue/fourreaux de fourche (voir photo)… Tout est dans le détail ! La bulle, est, elle reprise sur l’ancienne génération de XMax 300. Celle-ci est toujours réglable (2 positions : 0, +50 mm de débattement) et il faut sortir les outils pour la manipuler.

Le boomerang est ici symbolisé par la grande flèche rouge horizontale.
Le boomerang est ici symbolisé par la grande flèche rouge horizontale.
Avec cette teinte vert mat, vous êtes obligé d'avoir les jantes or.
Avec cette teinte vert mat, vous êtes obligé d'avoir les jantes or.

De profil ensuite, le XMax 300 Tech Max présente des galbes plus athlétiques que jamais, avec ses larges formes de boomerang qui prennent naissance au niveau du tunnel central, pour finir côté gauche au niveau du bras oscillant (voir photo). Cette courbe ainsi formée vers l’avant, donne une impression de mouvement, ici encore accentuée par des textures et un relief très travaillés. Ces boomerangs tridimensionnels donc, intègrent des ouïes d’aération au niveau du 3/4 arrière qui laissent échapper la chaleur du moteur. Côté gauche toujours tout en bas, l’ensemble boite à air/cache courroies est très imposant, pour ne pas dire énorme ! Coté envers du tablier ensuite, si les volumes sont là aussi très travaillés avec deux vide-poches fermés, on notera au centre, l’absence d’un petit crochet pour arrimer votre sacoche. À l’arrière, d’élégantes poignées passager facilement préhensibles, courent le long de la selle et reprennent les belles lignes de fuite des carénages. Sous ce nouvel habillage enfin, vous retrouverez le cadre tubulaire acier de l’ancien XMax 300, ainsi que sa mécanique et sa partie cycle… On ne change pas une équipe qui gagne ! (Voir liste des photos pour plus de détails)

Sous le commutateur central rond, le bouton de gauche permet d'ouvrir le vide-poche gauche. Celui de droite ouvre quant à lui la selle.
Sous le commutateur central rond, le bouton de gauche permet d'ouvrir le vide-poche gauche. Celui de droite ouvre quant à lui la selle.
À l'arrière, on retrouve une nouvelle fois le « X » au niveau du feux stop qui intègre ici les clignotants.
À l'arrière, on retrouve une nouvelle fois le « X » au niveau du feux stop qui intègre ici les clignotants.
Elégante, la nouvelle selle dispose d'un confortable petit dosseret pour les reins du pilote.
Elégante, la nouvelle selle dispose d'un confortable petit dosseret pour les reins du pilote.

Niveau finition, le XMax 300 Tech Max présente un bon niveau général d’attention, avec malgré tout quelques fausses notes. On apprécie pour commencer le mélange de teintes mates et brillantes, qui apportent du caractère à la machine. Notre modèle d’essai est ainsi présenté en « Dark petrol » (vert foncé mat/noir métallique brillant pour les carénages et or pour les jantes), alors qu’un « Tech black » est aussi disponible (mélange de noir et gris mat/métallique). La nouvelle selle simili cuir présente ensuite de belles surpiqûres dorées, tout comme les couvercles des vide-poches. Des repose-pieds en aluminium, agrémentent aussi le bas du tablier et le tout est assemblé en France dans l’usine Yamaha de St Quentin (02)... Cocorico ! On regrettera malgré tout pour finir, que la prise 12 V présente dans le vide-poche gauche, demande un adaptateur (pas de prise USB directe). De plus et surtout de l’autre côté, le couvercle de l'autre boîte à gants est cette fois mal ajusté une fois fermé. On voit presque apparaître un jour à ce niveau. Pire, si pour l’ouvrir une simple pression sur le dessus de celui-ci suffit, un choc violent en roulant peut aussi faire sauter l’ergot… (c'est du vécu !)

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Finition "Sonic Grey"  (mélange gris mat foncé/noir mat) pour ce XMax 300.
Finition "Sonic Grey"  (mélange gris mat foncé/noir mat) pour ce XMax 300.
Moins équipé, mais toujours connecté le XMax 300.
Moins équipé, mais toujours connecté le XMax 300.

Par ailleurs, comme nous le disions plus haut, nous avons essayé la version Tech Max du Xmax 300. Le Xmax 300 « normal » si l’on peut dire, se distingue ainsi essentiellement par une finition en retrait par rapport à son grand frère. Si les carénages, le moteur et la partie cycle ne changent pas, notre protagoniste embarque cette fois un nouvel écran LCD de 4,3 pouces à la place du TFT. Toujours appairable à votre smartphone, celui-ci vous donne néanmoins accès à une pléthore d’informations au tableau de bord ( État de la batterie du téléphone, appels, SMS…), mais exit la selle simili cuir surpiquée et les repose-pieds alu.

Essai - Yamaha XMax 300 Tech Max (2023) : le concept se peaufine.

Passé ce petit tour du propriétaire, il est temps d’enfourcher la bête qui reprend le même gabarit que le XMax 125 cm3. Pas si imposant de fait pour un 300 cm3, vous commencerez par lever un peu la patte pour enjamber le massif tunnel central (gare ici aux rayures sur les carénages noirs brillant). Avec ensuite un poids tous pleins faits de 183 kg placé assez bas, vous serez agréablement surpris de relever l’engin sans difficulté. À 795 mm du sol, vous prenez alors place sur une assise ferme, bien galbée et plutôt confortable à la longue. Surtout, celle-ci a été redessinée au niveau de sa forme conique à l’avant, pour faciliter les mouvements à basse vitesse. Plus mince donc à ce niveau, elle permet en effet de bien bouger dans les déplacements à l’arrêt et autorise votre essayeur et son petit mètre quatre-vingt, à poser les deux pieds de chaque côté au sol.

Essai - Yamaha XMax 300 Tech Max (2023) : le concept se peaufine.

En selle donc, vous retrouvez une position de conduite classique de grand scooter où vous êtes tout de suite comme à la maison ! Très universelle, celle-ci vous permet de rouler détendu avec les jambes bien face à vous et les tibias à la verticale. Ce XMax 300, donne en outre la possibilité de placer vos pieds de biais un peu en hauteur sur les inserts aluminium. Bien inclinés, ils vous demanderont alors de pas mal plier les jambes pour les utiliser… Pas le plus pratique. Plus haut en revanche, votre buste sera quasi à la verticale avec les bras à peine fléchis qui donnent sur un guidon réglable sur deux positions (A faire en atelier. Il faut démonter des caches plastiques). De chaque côté, vous retrouvez les nouveaux commodos switch Yamaha (haut/bas et Home), qui permettent d'avoir accès aux différents menus du tableau de bord. En plus, deux maîtres-cylindres de frein à poussée axiale vous accueillent avec des leviers à la garde non réglable en écartement.

Essai - Yamaha XMax 300 Tech Max (2023) : le concept se peaufine.

Au centre, trône fièrement les deux tableaux de bord TFT et LCD, nouveauté attendue de ce XMax 300 Tech Max. Si le petit écran LCD de 3,2 pouces (celui du haut) présente le minimum des informations de conduite requis (Vitesse, odomètre, jauge carburant…), vous aurez bien plus de renseignements disponibles sur le TFT de 4,2 pouces. En plus d’un compte-tours type bargraphe et de toutes les indications possibles sur la machine (température moteur, extérieur, état batterie…), vous aurez accès à un GPS. Grâce à l’unité de contrôle des communications (CCU) et l’application Garmin StreetCross vous pourrez ainsi utiliser le système de navigation et sa carte interactive qui vous permettent de tracer votre itinéraire, voir votre position en temps réel et même avoir l’état du trafic. La manipulation pour le zoom par exemple, est alors facilitée grâce au commodo gauche haut/bas et vous arrivez très rapidement à naviguer dans le système. Qui plus est, ce TFT dispose de trois thèmes d’affichages possibles et grâce au Bluetooth et l’application gratuite MyRide de Yamaha (à télécharger), vous pourrez recevoir des SMS, des mails, écouter de la musique et même, consulter la météo… C’est de plus en plus fort ! Cela étant, à cause de la double vitre plastique qui protège les deux tableaux de bord de l’extérieur, leur lecture est très entachée. Avec le soleil dans le dos, de vilains reflets des carénages apparaissent alors et il est compliqué de lire les infos.

Le coffre sous la selle est éclairé.
Le coffre sous la selle est éclairé.
Profonds et étanches, les deux vide-poches sont bien accessibles.
Profonds et étanches, les deux vide-poches sont bien accessibles.

En plus de ces nouveaux tableaux de bord, le XMax 300 Tech Max voit son coffre sous la selle redessinée. Avec 43,7 l de contenance, il est donné pour pouvoir accueillir deux casques selon les modèles. Dans les faits, le Jet Schuberth M1 Pro (taille XL - 61) de votre essayeur rentrait difficilement à l’arrière de cet espace et pas du tout à l’avant. Il est vrai que tout le monde n’a pas une aussi grosse tête que cela, mais on peut se demander dès lors, ce qu’il en serait avec un casque intégral. Cela étant, en plus du casque, vous pourrez emporter pas mal d’affaires en sus avec une tenue de pluie, des gants en double et une trousse anticrevaison. Et question aspects pratiques, nous finiront par les deux vide-poches fermés (à clef à gauche) présent dans le tablier. Logeables, ces deux rangements vous permettront d’emporter un grand smartphone de chaque côté, avec en plus, une nouvelle paire de gants de rechange. Pratique !

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