Hausse de tarifs : les constructeurs qui exagèrent
En manque de matières premières, les constructeurs annoncent des délais de plus en plus longs avant de livrer un véhicule neuf. Une situation qui dure désormais depuis une année et qui a incité certaines marques à assurer leur rentabilité coûte que coûte. Leur méthode ? Puisqu’il n’est plus possible de compter sur les volumes pour engranger les milliards, autant que chaque auto livrée soit plus rentable que jamais. Certes, les coûts de fabrication ont augmenté mais une poignée a clairement abusé en matière de hausse de prix. Voici la liste des marques qui ont eu la main très (trop ?) lourde depuis le 1er janvier 2021.
Alpine
En remaniant la gamme de l’A110, en novembre dernier, la marque de Dieppe a eu la main lourde. Le premier prix, désormais assuré par une version sobrement nommée A110, s’affiche à 59 500 €, alors qu’auparavant, il était de 54 700 € pour une A110 Pure. La facture a ainsi augmenté de 4 800 €, soit 9 %. Même constat avec l’A110 S, dont le tarif a grimpé de 5 000 €, soit + 8 %. Pour rappel, l’inflation depuis le 1er janvier 2021 a été, en France, de 1,6 %.
Audi
La marque aux anneaux a particulièrement abusé sur les prix de ses versions les plus sportives. Le public de passionnés qui acquiert ces véhicules est, effectivement, sans doute moins attaché au montant de la facture que la moyenne des automobilistes. Ainsi, la hausse a été de 5 % pour les TT RS (81 780 € contre 77 770 € un an plus tôt), RS 6 Avant (137 650 € contre 130 950 €) et Q7 60 TFSI e Competition (99 220 € contre 94 400 €). Quant aux RS Q3 et RS Q3 Sportback, ils ont carrément pris 6 % (respectivement 73 870 € contre 69 930 € et 75 810 € contre 71 760 €). Certains modèles plus accessibles ont également subi une valse des étiquettes, notamment l’A1 Sportback 30 TFSI Design, passée de 24 480 € à 25 610 € (+ 5 %).
BMW
Du côté de Munich, les fortes hausses de prix ont été très ciblées. On relève principalement les + 5 % de la 420d Cabriolet dans sa finition d’entrée de gamme (59 850 € au lieu de 57 050 €) et les + 6 % des 330e M Sport (58 950 € au lieu de 55 750 €) et 420d Coupé ''base'' (53 350 € au lieu de 50 550 €).
Cupra
En quête de légitimité sur le marché des sportives, la plus jeune marque du groupe automobile a, dans l’ensemble, été raisonnable, n’augmentant que très peu, voire pas du tout, les prix de ses modèles. Le Formentor 2.0 TSI 310 ch VZ DSG 4Drive fait toutefois exception puisqu’il réclame aujourd’hui 3 230 € de plus qu’il y a un an, soit 7 % de hausse (47 900 € contre 44 670 €).
Dacia
Chez Dacia, on n’a aucun problème pour trouver des clients. Hormis le Lodgy, toute la gamme s’arrache et il faut parfois patienter jusqu’à 9 mois pour être livré. Les entorses au concept du low cost ont donc été nombreuses depuis début 2021. La Sandero a augmenté de 800 € dans sa version 0.9 TCe 90 ch Confort (13 490 € contre 12 690 €, soit + 6 %) et de 1 300 € dans sa version Stepway 1.0 Eco-G 100 ch Essentiel (13 890 € contre 12 590 €, soit + 10 %). Du côté du Duster, certes légèrement restylé et amélioré sur le plan technique à la rentrée 2021, les + 1 150 € du 1.3 TCe 130 ch Confort sont un peu difficiles à digérer (19 150 € aujourd’hui contre 18 000 € pour le modèle non-restylé, soit + 6 %). Et même le mal-aimé de la famille, le Lodgy, a forcé sur les hausses. Dans sa version 1.3 TCe 130 ch Essentiel, il est passé de 14 950 € à 16 000 €, soit + 7 %.
Fiat
L’associé italien du groupe Stellantis fait partie des bons élèves. Toutefois, on relève une anomalie tarifaire lorsque l’on y regarde de plus près. Ainsi, le modèle d’entrée de gamme de la Tipo Berline est passé de 13 790 € à 16 490 €. Certes, dans l’intervalle, l’auto a été légèrement restylée et remise au goût du jour, tandis que l’antique 1.4 95 ch a cédé sa place au moderne 1.0 Firefly Turbo de 100 ch. Mais cela ne permet pas de justifier une augmentation de 20 % !
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