2. Lexus LM 350h (2023) – Sur route : délaissez le volant
C’est presque avec regret que nous quittons les somptueux fauteuils du second rang afin de prendre le volant du LM. Nous nous consolons toutefois rapidement une fois la position de conduite parfaite trouvée. Nous relevons d’ailleurs que, contrairement aux minivans allemands, celle-ci est conforme à celle que l’on trouve dans un SUV et, donc, bien plus confortable qu’à bord d’un utilitaire endimanché.
Comme toujours s’agissant d’une Lexus hybride, le démarrage de la mécanique n’est signalé que pas un discret bip, le LM ne démarrant, sauf conditions particulières (températures basses…), qu’en mode électrique. Voilà la promesse d’un voyage en toute quiétude. Cela se confirme tant que nous progressons à basse vitesse. Mais, après quelques kilomètres réalisés en ville, où le gabarit, et surtout l’empattement (3 m), imposant, imposent d’être plus vigilant que d’habitude pour ne pas griffer les jantes le long des trottoirs.
Une fois sur l’autoroute, notre promesse de silence à bord est immédiatement mise à mal. Les pressions appuyées sur l’accélérateur, et par là même les montées en régime, se soldent toujours par un niveau sonore élevé et une impression de patinage. Au vu de la masse imposante de ce nippon (2 420 kg), les 250 ch ont fort à faire et il est inutile d’espérer des reprises éclairs. D’ailleurs, la transmission a visiblement été retravaillée de façon à favoriser la douceur plutôt que la réactivité. Vu la vocation de l’engin, cela semble parfaitement logique.
Hormis un peu de roulis dans les courbes serrées, dû au mètre 94 de ce Lexus, le comportement routier est, par ailleurs, parfaitement neutre. Le travail réalisé sur la suspension pilotée a été parfaitement effectué. Celui sur la direction également car elle se révèle ferme juste ce qu’il faut pour assurer la précision de conduite. Toutefois, si l’on bascule sur le mode favorisant le confort aux places arrière, une exclusivité de ce modèle, un léger flou apparaît au volant. Relevons également que la visibilité vers l’arrière est un non-modèle du genre à cause de la cloison de séparation. Quant au rétroviseur intérieur caméra, il reste perturbant car il fausse notablement l’impression de distance avec les véhicules qui suivent. Heureusement, les manœuvres sont, elles, facilités par les caméras 360° qui permettent parfaitement d’appréhender les contours de l’auto. Elles ne font toutefois aucun miracle lorsque l’on part à la recherche d’une place capable d’accepter un véhicule aussi long.
La conduite se révélant assez peu enthousiasmante, je passe, une fois n’est pas coutume, le volant à Eddy, notre cadreur. À moi les joies des Captains chairs ! Pour me glisser au mieux dans la peau d’un patron du CAC 40, j’incline légèrement mon dossier, je déploie le repose jambes et je ferme les stores latéraux ainsi que la vitre de séparation avec mon chauffeur du jour. Je ne suis alors plus dans une voiture, mais bien dans une bulle qui semble glisser sur l’asphalte. Il n’y a guère que les ralentisseurs et les nids-de-poule prononcés qui provoquent des remontés dans les suspensions. Grâce à la cloison de séparation, mais aussi au système de réduction actif du bruit (ANR), le niveau sonore est beaucoup moins élevé qu’aux places avant. Pour la première fois, je suis prêt à entreprendre un long trajet aux places arrière. Le LM remplit donc parfaitement sa mission.
Photos (50)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération