Prise en mains - nouveau Volkswagen Tiguan : évolutions camouflées
Volkswagen nous offre un aperçu de ce que sera le futur Tiguan en nous proposant de réaliser un premier galop d'essai et quelques images d'une version camouflée. Mieux, la marque nous a laissés admirer le modèle définitif en statique, sans nous permettre toutefois d'en prendre des photos, hélas. Mais rien ne nous empêche de vous le détailler !
Nous n'étions qu'une poignée de journalistes à avoir la chance de découvrir et conduire cette troisième génération de Tiguan, alors que la marque n'en a toujours pas révélé les premières images. Hélas, si nous avons pu admirer le modèle définitif en statique, nous devrons nous contenter de vous le présenter camouflé à l'extérieur, et partiellement à bord.
Sous cette robe pixélisée se cache donc un SUV compact au gabarit équivalent au modèle précédent : la longueur augmente de 3 cm seulement (soit 4,55 m d'un pare-chocs à l'autre) tandis que l'empattement et la largeur n'évoluent pas. Difficile à distinguer, la face avant rappelle les modèles de la gamme électrique ID, avec notamment des phares qui s'étirent sur les ailes et rejoignent une fine calandre via un décroché en partie inférieure.
À l'arrière, les feux en L laissent place à des modèles courant sur les ailes et reliés par un large bandeau lumineux rouge et gris, comme sur le petit Taigo. De profil enfin, fini l'arrête prononcée courant le long de la carrosserie : le nouveau Tiguan préfère des plis au-dessus des épaules. De quoi tirer un trait sur le côté cubique et austère de la précédente génération et offrir au Tiguan un style rond, musclé et une personnalité affirmée.
À bord : toujours spacieux et pratique !
Une nouvelle fois, le Tiguan met son gabarit généreux au profit des passagers et leurs bagages. Les occupants des places arrière apprécieront le confort de la banquette, du moins aux places latérales (celle du milieu demeure étroite et trop dure au niveau du dossier) ainsi qu'un bel espace en longueur qui permet d'accueillir dignement les grands ou, au besoin, d'augmenter le volume de chargement en avançant la banquette coulissante, toujours de la partie.
Dans l'hypothèse où le coffre serait au moins équivalent à celui de l'ancienne mouture, le nouveau Tiguan proposerait au minimum 476 dm3 en version hybride rechargeable, 615 dm3 en version thermique microhybride, et bien plus une fois le second rang avancé. Joli ! Hélas, le seuil reste haut perché…
Autre atout du Tiguan et pas des moindres : ses rangements vastes, nombreux (les petites poches en haut des dossiers sont conservées) et toujours garnis de moquette dans les portes et la boîte à gants pour éviter que les objets ne s'y promènent bruyamment. Si la qualité de la finition ne semble pas progresser avec des matériaux ressemblant à s'y méprendre à ceux de l'ancien modèle, la présentation change radicalement. Ce que nous avons pu constater en prenant le volant.
Au volant : moderne et confortable mais toujours pataud…
Reposant sur une nouvelle plate-forme modulaire MQB Evo qu'il partagera avec la nouvelle Passat break notamment, le Tiguan III surprend d'emblée avec une planche de bord faisant la part belle au tout numérique. Si l'instrumentation ne change pas ou peu, le système multimédia/GPS en met plein la vue : positionné plus haut qu'avant, orienté vers le conducteur et mesurant 15 pouces dans sa version la plus perfectionnée, il attire (trop ?) le regard du chauffeur.
À l'usage, ses menus manquent quelque peu de simplicité mais l'écran se montre réactif au toucher et lisible avec des graphismes modernes. Faute de console dédiée, certaines fonctions du système de chauffage/climatisation se commandent uniquement par son intermédiaire, hélas.
Autre nouveauté : une petite molette rotative dotée d'un petit écran tactile prend place sur la console centrale. Son rôle : régler le volume du système audio, et modifier le mode de conduite (Confort, Sport ou Individual) ou l'ambiance lumineuse intérieure du bout du doigt. Une bonne idée, sauf qu'il apparaît difficile de la manipuler sans quitter la route des yeux, du moins au début…
Autre nouveauté qui suit la tendance actuelle : le levier de la boîte auto. migre sur la colonne de direction côté droit, la commande des essuie-glaces passant à gauche. Pour enclencher les marches avant et arrière, il suffit d'en faire pivoter l'extrémité.
Doté d'un système microhybride 48V inédit sur un diesel chez Volkswagen, le 2.0 TDI de 150 ch de notre auto se montre docile au démarrage grâce à l'alterno-démarreur, et suffisamment performant avec une bonne dose de couple dès 1 600 tr/mn, gage d'une conduite confortable sans rétrogradages excessifs. De bon augure, car la boîte DSG7, bien que toujours douce et rapide, cherche constamment les bas régimes en mode Confort. S'il demeure bruyant à l'accélération, le bloc parvient à se faire oublier en conduite paisible.
Le confort n'est pas en reste grâce à une nouvelle suspension pilotée optionnelle, ici présente. Doté de deux soupapes chargées d'adapter en continu compression et détente en quelques fractions de seconde, chaque amortisseur travaille indépendamment en fonction des bosses rencontrées.
Dans la pratique, le système apparaît plus efficace que le précédent sans toutefois épargner de quelques trépidations et secousses. En mode Sport, la suspension se raidit d'office pour limiter les mouvements de caisse et offrir plus réactivité et de précision dans les virages, sans toutefois faire de miracle car le Tiguan conserve une fâcheuse tendance sous-vireuse à l'inscription, surtout quand on insiste sur le volant dans les passages serrés ou lors des brusques changements d'appuis.
Et cela ne risque pas de s'arranger avec la version hybride rechargeable, forcément lestée. Concernant cette dernière, Volkswagen annonce une nette amélioration de l'autonomie électrique grâce à une batterie à la capacité majorée : selon la marque, il serait possible de couvrir jusqu'à 120 km d'une traite sans brûler d'essence. Mieux, la puissance de charge en courant alternatif sera majorée et le branchement sur des bornes rapides DC deviendra possible.
Aucune indication sur le groupe motopropulseur thermique du modèle PHEV mais le 1.4 TSI devrait vraisemblablement être remplacé par le 1.5 TSI, plus moderne et efficient (une bonne chose, sachant que le Tiguan Plug In actuel réclame entre 8 et 9 l/100 km une fois sa pile déchargée…), tandis que la transmission serait toujours assurée par la boîte DSG6 accueillant le moteur électrique. Deux niveaux de puissance seront proposés en hybride : 204 et 272 ch, mais toujours pas de transmission intégrale avec cet ensemble… Notez également que le Tiguan recevra parallèlement un 1.5 eTSI microhybride, moins cher à l'achat. Question budget d'ailleurs, la fourchette des tarifs devrait osciller entre 40 000 et 60 000 € selon nos estimations.
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