Très étonné que pas une ligne n'apparaisse dans le blog pour rendre compte du procès contre Volvo, je me fends d'une news.
Rappel des faits : le 17 juin 1999, une conductrice perd le contrôle de son break Volvo 850 TDI BVA, dans une rue en pente, à Wasselonne dans le Bas-Rhin. Selon ses dires, le système de freinage était inopérant. L'incident se termine tragiquement par la mort de deux enfants, tandis qu'un troisième est gravement blessé. La semaine dernière avait donc lieu, à Saverne dans le Bas-Rhin, le procès de cette conductrice, sachant que sont également mis en cause dans l'affaire Volvo Suède, Volvo France et le concessionnaire responsable de l'entretien de la voiture. Pourquoi eux ? Tout simplement parce que peu de temps avant cette tragique affaire, une note technique de Volvo avait conduit à une intervention sur le système de freinage de la voiture. En effet, une faiblesse dans l'étanchéité du système d'assistance au freinage avait été détecté par Volvo, sans qu'un rappel officiel soit diligenté, les voitures étant seulement remise à niveau lors d'une révision.
Durant ce procès, les différents experts se sont exprimés, l'un mettant en cause la conductrice (celui de Volvo, vous l'imaginez...) qui aurait soit-disant "confondu le frein avec l'accélérateur" ou qui roulait trop vite. L'autre fustigeant la désinvolture du constructeur qui a mis sur le marché un véhicule au système de freinage défaillant, qui plus est mal remis à niveau à cause d'une note technique "mal rédigée et d'un kit de réparation inadapté", selon l'expert de la conductrice.
Résultat des courses, le Procureur de la République a estimé que "Volvo Suède est le principal responsable de l'accident. Il a produit et distribué un véhicule, le 850 TDI, dont le système de freinage n'était pas suffisamment fiable et efficace..." Il a donc requis une peine d'amende de 150 000 € à l'encontre du constructeur.
Concerant la conductrice, sans l'exonérer de ses responsabilités, il a demandé que son cas soit apprécié "avec humanité" et a requis 6 mois de prison avec sursis et six mois de suspension de permis de conduire, plus 300 € d'amende.
Volvo France et le concessionnaire ont été exemptés de toute responsabilité.
Le verdict est maintenant attendu, il devrait être rendu le 31 janvier.
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