25 % des voitures de fonction mal entretenues : que faire ?
Selon les estimations du réseau Euromaster, un quart des voitures professionnelles en circulation souffriraient d’un défaut d’entretien. Cette situation est préjudiciable à la mobilité, à l’activité et surtout à la sécurité des conducteurs. Alors que faire ?
Pneus sous-gonflés, essuie-glaces inefficaces, pare-brise fêlés ou encore optiques défectueuses, les voitures d’entreprises ne sont pas toutes en parfait état d’entretien. Selon le réseau de garages Euromaster, près de 25 % d’entre elles présenteraient une anomalie.
Les pneumatiques notamment souffrent souvent de sous-gonflage, d’usure irrégulière ou de craquelures. Il faut savoir qu’un pneu perd naturellement 20 % de pression par an. L’utilisateur professionnel devrait en théorie vérifier ladite pression tous les mois. Il le fait bien plus rarement en réalité.
Du coup, de nombreuses enveloppes se trouvent en état de sous-gonflage, avec pour conséquence une augmentation :
- de la consommation de carburant de 3 %. On peut estimer qu’une mauvaise pression représente un surcoût annuel de l’ordre de 280 euros, par véhicule ;
- du risque d’éclatement ;
- du risque d’accident. Il faut savoir que durant l’été, 15 % des morts sur autoroutes sont dues à des pneus mal gonflés.
Bref une enveloppe fatiguée, et c’est toute l’auto et son pilote qui risquent le sinistre.
Autre exemple moins anodin qu’il n’y paraît : l’essuie-glace fatigué. Les hautes températures estivales peuvent altérer le caoutchouc, avec pour conséquence, une visibilité réduite, notamment sous la pluie et plus encore de nuit. Dans ces conditions, le risque d’accident s’accroît.
Au final, le mauvais entretien des véhicules de flottes impacte :
- la sécurité et la mobilité des employés ;
- l’activité de l’entreprise. Un véhicule immobilisé, c’est du chiffre d’affaires en moins.
Accrochages, mauvais entretien, usure, les causes sont multiples….
Une auto professionnelle est censée être mieux suivie que les autres, notamment parce que l’entretien est bien souvent inclus dans le contrat. Certes, mais ces véhicules roulent aussi beaucoup plus et s’usent donc également plus qu’une voiture de particulier. Les contrats de LLD notamment sont couramment signés pour des kilométrages annuels de l’ordre de 30 000 km, voire plus.
Leur utilisation intensive explique que ces voitures subissent plus que les autres les petits tracas de la conduite quotidienne : éraflures, chocs d’un pneu contre un trottoir, optiques défectueuses… En outre, le salarié manque souvent de temps pour réaliser un entretien suivi. Il arrive même qu’une maintenance soit repoussée à une date ultérieure.
Enfin, ces autos sont, pour certaines d’entre elles, utilisées en pool, conduites lundi par Jean, mardi par Jacques. Le dernier passé laisse parfois le traitement des petites blessures à l’utilisateur suivant. Bref, ces autos ne sont pas toutes en parfait état de santé.
Comment améliorer la situation ?
L’utilisateur peut rapprocher la fréquence de ses passages au garage. Mais cette solution semble relever du vœu pieux. Ces visites prennent en effet du temps. Elles s’effectueront donc au détriment de l’activité. Sachant que le tarif horaire moyen d’un commercial est estimé à 120 euros, l’entreprise ne verra certainement pas d’un très bon œil ces chronophages “petites visites supplémentaires”.
Le passage au contrôle technique est aussi une excellente occasion de faire le point. Cet examen représente une sorte de check-up de la santé d’une auto. Encore faut-il que la voiture soit âgée de plus de 4 ans, ce qui n’est pas forcément le cas de la majorité des voitures de flottes.
Quelles solutions peut-on envisager ?
Les spécialistes du pare-brise conseillent de se rendre immédiatement en garage au moindre éclat. Ils indiquent qu’il ne faut pas minimiser un petit impact. Il peut en effet gêner la visibilité du conducteur, même s’il n’est pas situé directement dans son champ de vision. Par ailleurs, les kilomètres peuvent transformer un petit éclat en une importante fissure.
Il faut compter une demi-heure d’intervention pour réparer un pare-brise avec un petit éclat. Au contraire, dans le cas d’une fissure, il faut le changer intégralement ce qui prend environ 3 heures, et est beaucoup plus coûteux. La plupart des grands réseaux de réparation rapide Speedy, Midas… ont développé des solutions de réparations sur site via un camion atelier.
Euromaster propose un nouveau service plus global pour améliorer l’état de sa flotte. L’enseigne, dont 80 % de la clientèle est professionnelle, a mis en place un service de visites préventives. La fréquence de ces visites est définie avec le responsable de la flotte de l’entreprise. Le réseau dépêche sur site un spécialiste, ce qui évite au salarié de se déplacer et donc de perdre du temps. Le technicien vérifie le bon état de l’ensemble du parc présent. Il contrôle certains points essentiels comme les pneumatiques, le pare-brise, les plaquettes ou encore les essuie-glaces. Il peut aussi rappeler le cas échéant l’imminence d’un contrôle technique. Bref, il dresse un diagnostic précis.
Ce service s’adresse à toutes les flottes. Il permet de minimiser le coût d’entretien des voitures et d’améliorer leur rendement kilométrique. « Ces visites préventives ont notamment permis à nos clients transporteurs poids-lourds de réduire de 30 % les opérations de dépannage », se félicite Jean-Michel Fauron, directeur commercial d’Euromaster.
Si ce genre de pré-visites rencontre le succès, il est à parier que les autres acteurs de la réparation de flottes proposeront rapidement un service similaire.
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