Pékin a beau ne pas faire partie -pour combien de temps encore ?- du top ten des villes les plus polluées au monde, dominé par Tchernobyl et de nombreuses villes Russes touchées par une pollution massive au plomb, ce chiffre a de quoi inquiéter.
En effet, le parc automobile ne devait normalement pas atteindre les 3 millions de voitures avant huit mois. Cette avance, en grande partie due à un marché automobile en plein essor, ne fait qu'augmenter les embouteillages et aggraver la pollution de l'air.
Un constat doublement problématique pour la ville. En effet, outre la santé des 13 millions d'habitants, Pékin doit aussi se préoccuper de l'accueil des Jeux Olympiques en août 2008. Il n'y a pas plus tard qu'un mois, Hein Verbruggen, le président de la commission de coordination du Comité international olympique (CIO), alors en visite à Pékin, a exigé des organisateurs la mise en place, dès cette année, des plans d'urgence en matière de lutte contre la pollution.
« Ces plans d'urgence, et leurs effets, doivent être évalués dès cette année afin que nous sachions s'ils garantiront une qualité de l'air qui puisse autoriser les athlètes à atteindre le niveau de performances espéré aux Jeux » a expliqué Hein Verbuggen (à droite sur la photo ci-dessous).
Et ce parc automobile, gonflé maintenant à 3 millions, n'aidera pas à réduire le trafic routier durant les Jeux. Rappelons que pour cela, les autorités ont pour mission d'intensifier le réseau des transports publics.
Faute d'offrir les meilleures conditions aux sportifs, la qualité de l'air pourra au moins servir d'excuse en cas de mauvais résultats. Et imaginer un tel scénario est malheureusement loin d'être irréaliste. Rendez-vous en 2008.
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