80 km/h : un bilan officiel positif ?
Plus de deux ans après sa mise en place générale sur le réseau routier français, la limitation de vitesse à 80 km/h livre son premier bilan. Selon le gouvernement, cette mesure a permis d’épargner 349 vies. Un chiffre qui reste bien loin des objectifs affichés.
Nommée il y a quelques jours seulement, la nouvelle déléguée interministérielle à la Sécurité Routière, Marie Gautier-Melleray, a sans surprise vanté les bienfaits de la mesure de l’abaissement de la vitesse maximale à 80 km/h. Selon elle, elle a même permis d’épargner 349 vies depuis sa mise en place. Une mesure qui a donc « démontré son efficacité » selon la membre du gouvernement Macron.
Dans un souci de transparence, les chiffres concernent la période entre le 1er juillet 2018 et le 29 février 2020, avant la crise sanitaire et sont comparés avec une période de référence (2013-2017). Une étude précise réalisée par le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) qui validerait donc l’expérimentation sans aucune discussion ni objection malgré des chiffres en deçà des espérances (300 à 400 vies devaient être épargnées). Mme Gautier-Melleray de poursuivre : « Je ne crois pas que 349 vies épargnées puissent nécessairement être considérées comme un échec. Est-ce qu'on peut faire mieux ? Oui. »
Bonne nouvelle pour le gouvernement, selon le Cerema (établissement public tourné vers l’appui aux politiques publiques, selon la définition officielle…), 48 % des Français sont favorables aux 80 km/h contre 30 % en avril 2018, et 20 % y sont tout à fait opposés, contre 40 % il y a deux ans.
On l’aura compris, aucun retour en arrière n’est prévu à l’échelle nationale. Quel scoop… À ce jour, seuls quelques départements ont fait le choix d’un retour de certaines routes à la limitation de vitesse de 90 km/h.
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